Summary: | Les romans d'Ali Smith sont traversés par l'idée de perte, qu'il s'agisse de la disparition d'un être aimé, de la destruction de possessions matérielles ou encore de l'angoisse de l'effacement des souvenirs. Dans Hotel World et The Accidental, les personnages se confrontent de diverses manières aux enjeux de la mémoire et de l'oubli : obsession archivistique, oubli systématique et volontaire, persistance insurmontable d'un souvenir traumatique… A travers ces multiples facettes de la relation entre mémoire et oubli se dessine une éthique de l'oubli, mise en place à travers un outil stylistique : la métalepse. L'emploi de cette figure permet une déstabilisation et une reconfiguration des rapports de cause à effet faisant ainsi apparaître une temporalité vulnérable, condition nécessaire de l'émergence d'un "sujet dépossédé".
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