La problématique bibliothèque de Robert Pinget dans L’Inquisitoire, L’Apocryphe, Cette Voix et Quelqu’un

Dans les œuvres de Robert Pinget, où il n’est question derrière la banalité du quotidien que d’écriture, de lecture et d’écrivains, la bibliothèque est un lieu attendu. Lieu qui pourtant n’apparaît jamais. Cette élision de la bibliothèque au sein des univers pingétiens est révélatrice d’une certaine...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Fabienne Caray
Format: Article
Language:deu
Published: Conserveries Mémorielles 2008-10-01
Series:Conserveries Mémorielles : Revue Transdisciplinaire de Jeunes Chercheurs
Online Access:http://journals.openedition.org/cm/90
Description
Summary:Dans les œuvres de Robert Pinget, où il n’est question derrière la banalité du quotidien que d’écriture, de lecture et d’écrivains, la bibliothèque est un lieu attendu. Lieu qui pourtant n’apparaît jamais. Cette élision de la bibliothèque au sein des univers pingétiens est révélatrice d’une certaine conception de l’écriture, jamais achevée, donc jamais publiée. En effet, les personnages chez Pinget sont des dilettantes de l’écriture ou des scribouillards plus que de vrais auteurs : ils s’essaient à l’écriture mais n’aboutissent jamais. Plus radicalement, l’absence de la bibliothèque témoigne de la relation problématique de Robert Pinget avec l’institution littéraire et la théorie. Si Pinget refuse la bibliothèque en tant que lieu et par là met en cause la légitimation institutionnelle du texte littéraire, ses œuvres érigent dans leurs lignes une bibliothèque riche et éclectique.
ISSN:1718-5556