La « troisième Venise » : un mythe italien de l’entre-deux-guerres

L’article s’emploie à décrire les traits caractéristiques de « l’idéologie de la vénétianité » (Mario Isnenghi) élaborée à Venise autour de la Première Guerre mondiale à une époque où Venise devient la capitale du nationalisme adriatique, puis dans l’entre-deux-guerres lorsque Giuseppe Volpi fait fi...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Xavier Tabet
Format: Article
Language:fra
Published: École Normale Supérieure de Lyon Editions 2006-05-01
Series:Laboratoire Italien
Online Access:http://journals.openedition.org/laboratoireitalien/199
Description
Summary:L’article s’emploie à décrire les traits caractéristiques de « l’idéologie de la vénétianité » (Mario Isnenghi) élaborée à Venise autour de la Première Guerre mondiale à une époque où Venise devient la capitale du nationalisme adriatique, puis dans l’entre-deux-guerres lorsque Giuseppe Volpi fait figure de doge symbolique de la ville. La construction du nouveau mythe nationaliste et moderniste de Venise s’opère à travers des écrits d’historiens vénitiens ainsi qu’à travers des œuvres littéraires mettant en scène la ville et ses traditions ; mais elle passe également par des essais destinés à des publics plus vastes, des articles de journaux ou de revues, des discours prononcés et imprimés, des textes écrits aussi par des ingénieurs, ou encore des urbanistes et des « hygiénistes » de la ville et de sa mairie. La vaste production de « discours demodernité » qui voient le jour à Venise, en particulier dans les années1920, est liée à la conception et au développement du port industriel de Marghera. Quant aux reconstructions historiques du passé impérial de la Sérénissime, réalisées de façon plus ou moins scientifique et documentée dans les années1930, elles ne prennent tout leur sens que dans le cadre de la politique impérialiste du fascisme italien.
ISSN:1627-9204
2117-4970