Summary: | Facilitée par les forums ou les outils de blogging, l’expression des malades est structurée, du fait des caractéristiques des techniques employées, par le classement chronologique (du plus récent au plus ancien): elle donne la primauté au temps présent (en se centrant sur le corps, sur la sensation et le sentiment) mais permet la lecture d’une «antéchronique» de la souffrance et du traitement (avec l’essentielle question de la durée de vie). La spécificité de ce récit de soi en souffrance pourrait tenir à la «co-construction» du discours par les lecteurs via leurs commentaires. La prise en compte de l’autre parfois déjà connu (un autre malade, un thérapeute ou un membre de la famille) parfois nouveau car issu du web débouche sur une écriture «extime» (plutôt qu’intime) de la souffrance. Souvent, le lecteur est lui-même un être en souffrance à la recherche de soi dans le discours de l’autre, de modes d’échange plus adaptés à sa nouvelle condition révélée de malade, de mots capables de dire son propre mal.
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