Johann Michael von Loën et ses Moralische Schildereyen : à l’école des moralistes français ?

Les Moralische Schildereyen, issues des Gesammelte Kleine Schriften (1749-52) de J. M. von Loën n’ont guère retenu l’attention de la critique. En revanche, les Caractères (1688) de La Bruyère, dont Loën se réclame ouvertement, ont suscité moult travaux de nature philologique, rhétorique et stylistiq...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Catherine Julliard
Format: Article
Language:deu
Published: Presses universitaires de Strasbourg 2013-12-01
Series:Recherches Germaniques
Online Access:http://journals.openedition.org/rg/510
Description
Summary:Les Moralische Schildereyen, issues des Gesammelte Kleine Schriften (1749-52) de J. M. von Loën n’ont guère retenu l’attention de la critique. En revanche, les Caractères (1688) de La Bruyère, dont Loën se réclame ouvertement, ont suscité moult travaux de nature philologique, rhétorique et stylistique. La présente étude se propose de relire les Moralische Schildereyen à la lumière des grilles d’interprétation modernes qui ont été appliquées aux Caractères afin de déceler une éventuelle filiation. Elle établit des connexions thématiques entre les deux textes (misogynie, dichotomie entre vraie et fausse grandeur, souci du paraître, réquisitoire contre les grands, gamme des travers humains) et décèle aussi des connexions esthétiques (jeu verbal, art de la difformité, procédé de l’accumulation, discours morcelé). Une autre partie de l’étude s’intéresse à l’usage que Loën fait de deux textes peu connus de Saint-Evremond, L’idée de la femme qui ne se trouve point (1665) et le Parallèle de M. le Prince et de M. de Turenne sur ce qui regarde la guerre (1675). L’analyse révèle la spécificité de chaque écrivain, Loën brossant ses descriptions morales à sa manière, même s’il recueille indéniablement l’héritage thématique et formel de ces moralistes français du xviie siècle.
ISSN:0399-1989
2649-860X