Summary: | Qu’adviendrait-il de notre système pénal si l’on devait réaliser que l’humain n’est pas libre dans ses choix, mais que ceux-ci sont le résultat de mécanismes cérébraux inconscients ? Une responsabilité pénale est-elle possible sans réel contrôle de l’auteur sur son acte criminel ? Cet article soutient que l’éventualité du déterminisme, ou absence de libre-arbitre, doit, au vu des récentes découvertes en neurosciences, être considérée. Envisager cette hypothèse n’est pas renoncer au système actuel de responsabilité pénale, qui peut s’en accommoder sans grand bouleversement. Il s’agit de reconsidérer la définition de la liberté au sens pénal et de souligner les nombreuses justifications d’une responsabilité individuelle, indépendamment de celles reposant sur l’idée de libre-arbitre.
|