Quelques jalons pour une histoire du tourisme et de la gastronomie en France

Se nourrir est une des premières préoccupations du voyageur. S’il recourt parfois à une nourriture « tirée du sac » (Csergo, 2001), le voyageur restaure aussi ses forces dans les auberges, les relais de poste ou chez l’habitant. Aussi, le voyage se prête-t-il particulièrement à la découverte de l’al...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Julia CSERGO
Format: Article
Language:fra
Published: Presses de l'Université du Québec 2006-03-01
Series:Téoros
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/teoros/1297
Description
Summary:Se nourrir est une des premières préoccupations du voyageur. S’il recourt parfois à une nourriture « tirée du sac » (Csergo, 2001), le voyageur restaure aussi ses forces dans les auberges, les relais de poste ou chez l’habitant. Aussi, le voyage se prête-t-il particulièrement à la découverte de l’altérité alimentaire. Goûter la production locale, ressource naturelle ou accommodement culinaire, fait partie de la découverte de l’Autre et de l’ailleurs, répond à la quête de ce qui fait l’originalité des régions traversées. Toutefois, penser ainsi l’histoire du déplacement relèverait de l’anachronisme : longtemps les voyageurs ont ignoré le détail des habitudes alimentaires, des goûts régionaux et des savoir-faire culinaires des contrées traversées. Si goûter la nourriture locale s’impose comme une activité touristique incontournable les cultures alimentaires régionales constituent un enjeu décisif pour une France désireuse d’exporter l’image de ses visages régionaux et soucieuse de maintenir, notamment par la consommation touristique d’identités locales, l’équilibre d’un tissu rural fortement compromis.
ISSN:0712-8657
1923-2705