Perception du Moyen Âge au cinéma : mises en scène des Canterbury Tales de Chaucer
L’article met en lumière trois interprétations cinématographiques de la fin du XIVe siècle : A Canterbury Tale de Powell et Pressburger (1944), I Racconti di Canterbury de Pasolini (1972) et A Knight’s Tale de Brian Helgeland (2001). Les films se distinguent les uns des autres par d’évidentes différ...
Main Author: | |
---|---|
Format: | Article |
Language: | English |
Published: |
Université du Sud Toulon-Var
2007-07-01
|
Series: | Babel : Littératures Plurielles |
Subjects: | |
Online Access: | http://journals.openedition.org/babel/723 |
Summary: | L’article met en lumière trois interprétations cinématographiques de la fin du XIVe siècle : A Canterbury Tale de Powell et Pressburger (1944), I Racconti di Canterbury de Pasolini (1972) et A Knight’s Tale de Brian Helgeland (2001). Les films se distinguent les uns des autres par d’évidentes différences stylistiques, tonales et esthétiques. Le réalisme poétique chez Powell et Pressburger, se teinte d’une nostalgie de l’Angleterre pastorale mythique des pèlerins du moyen âge chevauchant sur la route de Canterbury. La sélection pasolinenne de huit contes de Chaucer répond à un désir de célébrer un passé lointain fantasmé, qui, s’il signale par indirection le présent de la société de consommation du début des années 1970, en restitue en même temps l’esprit foncièrement médiéval dans son insistance sur la vitalité, la corporéalité et la peur de la damnation éternelle. Quant à la très libre transposition à l’écran du Knight’s Tale, elle relève de la démarche post-moderne de l’auto-référentialité parodique. Le point commun entre ces trois “medieval films” réside dans ce sens aigu de “la persistante présence” du passé “sur la toile de nos représentations” (M. Gally, La trace médiévale: les écrivains d’aujourd’hui, 2000, introduction, p.10). |
---|---|
ISSN: | 1277-7897 2263-4746 |