Anatomie d'une pseudo-phrase complexe: le cas de heureusement que P

Les phrases du type "Heureusement que P" ont souvent intrigué les linguistes, qui les mentionnent, en règle générale, au chapitre de la phrase complexe. Elles soulèvent un certain nombre de questions, auxquelles ont été données des réponses pas toujours évidentes. S'agit-il vraiment d...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Gaatone David
Format: Article
Language:English
Published: EDP Sciences 2012-07-01
Series:SHS Web of Conferences
Online Access:http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20120100014
id doaj-cd8b2dc85d71476c9bf0b3beeb3ad9f1
record_format Article
spelling doaj-cd8b2dc85d71476c9bf0b3beeb3ad9f12021-02-02T03:58:13ZengEDP SciencesSHS Web of Conferences2261-24242012-07-0111731174210.1051/shsconf/20120100014Anatomie d'une pseudo-phrase complexe: le cas de heureusement que PGaatone DavidLes phrases du type "Heureusement que P" ont souvent intrigué les linguistes, qui les mentionnent, en règle générale, au chapitre de la phrase complexe. Elles soulèvent un certain nombre de questions, auxquelles ont été données des réponses pas toujours évidentes. S'agit-il vraiment d'une phrase complexe, introduite par un adverbe, qui ferait fonction de proposition principale elliptique, averbale, suivie d'une subordonnée, elle-même introduite par la conjonction de subordination par excellence "que"? Ou aurait-on plutot affaire à une phrase indépendante, ou "que", qui peut commuter avec une virgule, ne serait rien d'autre qu'une marque prosodique? Comment, dans chacune de ces optiques, rendre compte de la différence de mode du verbe dans les énoncés sémantiquement équivalents "Heureusement que Nir (est/*soit) venu" et "Il est heureux que Nir (?est/soit) venu"? Quels sont les adverbes susceptibles d'introduire de telles phrases? Appartiennent-ils à une famille semantique homogène et, le cas échéant, laquelle? Quelle est la structure thématique des phrases de ce type et leur rôle dans la communication? Sont-elle toujours permises ou leur emploi dépend-il d'un certain contexte? Et, lorsqu'elles le sont, peut-on toujours les faire commuter avec des phrases de même sens, mais formellement différentes, telles que, par exemple, les phrases correspondantes avec adverbe en tête, séparé du reste par une simple pause ("Heureusement, Nir est venu"? Enfin, avons-nous affaire a une structure productive, un moule dans lequel on peut introduire tout adverbe de la famille syntactico-sémantique de "heureusement", ou plutot d'une construction en quelque sorte figée, limitée à un relativement petit nombre d'adverbes? http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20120100014
collection DOAJ
language English
format Article
sources DOAJ
author Gaatone David
spellingShingle Gaatone David
Anatomie d'une pseudo-phrase complexe: le cas de heureusement que P
SHS Web of Conferences
author_facet Gaatone David
author_sort Gaatone David
title Anatomie d'une pseudo-phrase complexe: le cas de heureusement que P
title_short Anatomie d'une pseudo-phrase complexe: le cas de heureusement que P
title_full Anatomie d'une pseudo-phrase complexe: le cas de heureusement que P
title_fullStr Anatomie d'une pseudo-phrase complexe: le cas de heureusement que P
title_full_unstemmed Anatomie d'une pseudo-phrase complexe: le cas de heureusement que P
title_sort anatomie d'une pseudo-phrase complexe: le cas de heureusement que p
publisher EDP Sciences
series SHS Web of Conferences
issn 2261-2424
publishDate 2012-07-01
description Les phrases du type "Heureusement que P" ont souvent intrigué les linguistes, qui les mentionnent, en règle générale, au chapitre de la phrase complexe. Elles soulèvent un certain nombre de questions, auxquelles ont été données des réponses pas toujours évidentes. S'agit-il vraiment d'une phrase complexe, introduite par un adverbe, qui ferait fonction de proposition principale elliptique, averbale, suivie d'une subordonnée, elle-même introduite par la conjonction de subordination par excellence "que"? Ou aurait-on plutot affaire à une phrase indépendante, ou "que", qui peut commuter avec une virgule, ne serait rien d'autre qu'une marque prosodique? Comment, dans chacune de ces optiques, rendre compte de la différence de mode du verbe dans les énoncés sémantiquement équivalents "Heureusement que Nir (est/*soit) venu" et "Il est heureux que Nir (?est/soit) venu"? Quels sont les adverbes susceptibles d'introduire de telles phrases? Appartiennent-ils à une famille semantique homogène et, le cas échéant, laquelle? Quelle est la structure thématique des phrases de ce type et leur rôle dans la communication? Sont-elle toujours permises ou leur emploi dépend-il d'un certain contexte? Et, lorsqu'elles le sont, peut-on toujours les faire commuter avec des phrases de même sens, mais formellement différentes, telles que, par exemple, les phrases correspondantes avec adverbe en tête, séparé du reste par une simple pause ("Heureusement, Nir est venu"? Enfin, avons-nous affaire a une structure productive, un moule dans lequel on peut introduire tout adverbe de la famille syntactico-sémantique de "heureusement", ou plutot d'une construction en quelque sorte figée, limitée à un relativement petit nombre d'adverbes?
url http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20120100014
work_keys_str_mv AT gaatonedavid anatomiedunepseudophrasecomplexelecasdeheureusementquep
_version_ 1724306846053826560