Interpréter l’image. La fuerza de la sangre de Miguel de Cervantes et la littérature hagiographique de son temps

La littérature hagiographique a été un terrain absolument central pour les humanistes post-tridentins pour se questionner sur la construction de la vérité de l’histoire, sur la façon d’établir les preuves de la sainteté, sur les traces de l’histoire sainte que l’on pouvait exhumer en Espagne, et sa...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Cécile Vincent-Cassy
Format: Article
Language:Spanish
Published: Civilisations et Littératures d’Espagne et d’Amérique du Moyen Âge aux Lumières (CLEA) - Paris Sorbonne 2019-02-01
Series:E-Spania
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/e-spania/29765
Description
Summary:La littérature hagiographique a été un terrain absolument central pour les humanistes post-tridentins pour se questionner sur la construction de la vérité de l’histoire, sur la façon d’établir les preuves de la sainteté, sur les traces de l’histoire sainte que l’on pouvait exhumer en Espagne, et sa continuité jusqu’à leur époque. L’inscription de l’œuvre de Cervantès dans la production de cette République des lettres étant désormais établie, nous examinons l’écho de ses questionnements sur la preuve par l’image et ses interprétations dans La fuerza de la sangre, publiée dans les Novelas ejemplares en 1613. L’héroïne, baptisée Leocadia, porte le nom de la sainte patronne de Tolède dont Francisco de Pisa et Miguel Hernández avaient rédigé l’hagiographie à la fin du XVIe siècle. Sainte Léocadie a pour attribut principal un crucifix. L’héroïne cervantine elle aussi en utilise un : comme preuve de son viol.
ISSN:1951-6169