Summary: | La littérature hagiographique a été un terrain absolument central pour les humanistes post-tridentins pour se questionner sur la construction de la vérité de l’histoire, sur la façon d’établir les preuves de la sainteté, sur les traces de l’histoire sainte que l’on pouvait exhumer en Espagne, et sa continuité jusqu’à leur époque. L’inscription de l’œuvre de Cervantès dans la production de cette République des lettres étant désormais établie, nous examinons l’écho de ses questionnements sur la preuve par l’image et ses interprétations dans La fuerza de la sangre, publiée dans les Novelas ejemplares en 1613. L’héroïne, baptisée Leocadia, porte le nom de la sainte patronne de Tolède dont Francisco de Pisa et Miguel Hernández avaient rédigé l’hagiographie à la fin du XVIe siècle. Sainte Léocadie a pour attribut principal un crucifix. L’héroïne cervantine elle aussi en utilise un : comme preuve de son viol.
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