L’origine de l’emploi de la forme analogique grande : concordance de genre ou identification du référent ?
L’objectif de la présente étude est de déterminer les raisons pour lesquelles un auteur du XVIe siècle aurait choisi la nouvelle forme analogique grande plutôt que la forme épicène grand. L’étude est basée sur un corpus de 1341 occurrences de cet adjectif au féminin dans 17 textes de cinq auteurs. L...
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Format: | Article |
Language: | English |
Published: |
EDP Sciences
2016-01-01
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Series: | SHS Web of Conferences |
Online Access: | http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20162704006 |
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doaj-ccdc367691a941819006a2321f2921c22021-04-02T11:16:50ZengEDP SciencesSHS Web of Conferences2261-24242016-01-01270400610.1051/shsconf/20162704006shsconf_cmlf2016_04006L’origine de l’emploi de la forme analogique grande : concordance de genre ou identification du référent ?Xia Haoyu IreneRanson Diana L.L’objectif de la présente étude est de déterminer les raisons pour lesquelles un auteur du XVIe siècle aurait choisi la nouvelle forme analogique grande plutôt que la forme épicène grand. L’étude est basée sur un corpus de 1341 occurrences de cet adjectif au féminin dans 17 textes de cinq auteurs. L’hypothèse de l’identification du référent propose qu’un auteur aurait choisi cette forme pour indiquer clairement qu’elle modifie un substantif féminin et assurer ainsi le lien entre l’adjectif et le substantif. L’hypothèse de la concordance de genre propose que l’auteur aurait choisi grande pour faire accorder l’adjectif aux autres éléments féminins dans le syntagme nominal. Les résultats ont partiellement validé les deux hypothèses. La forme grande est favorisée quand elle ne précède pas immédiatement le substantif féminin qu’elle qualifie et quand un substantif masculin intervient entre le substantif féminin et grande. La forme analogique est aussi favorisée fortement par un déterminant féminin en -e et plus légèrement par la, mais pas par d’autres déterminants féminins. Nous avons trouvé en plus un résultat inattendu. La variante analogique est favorisée fortement quand elle modifie un substantif avec un plus grand nombre de syllabes et défavorisée par un substantif plus court.http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20162704006 |
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L’objectif de la présente étude est de déterminer les raisons pour lesquelles un auteur du XVIe siècle aurait choisi la nouvelle forme analogique grande plutôt que la forme épicène grand. L’étude est basée sur un corpus de 1341 occurrences de cet adjectif au féminin dans 17 textes de cinq auteurs. L’hypothèse de l’identification du référent propose qu’un auteur aurait choisi cette forme pour indiquer clairement qu’elle modifie un substantif féminin et assurer ainsi le lien entre l’adjectif et le substantif. L’hypothèse de la concordance de genre propose que l’auteur aurait choisi grande pour faire accorder l’adjectif aux autres éléments féminins dans le syntagme nominal. Les résultats ont partiellement validé les deux hypothèses. La forme grande est favorisée quand elle ne précède pas immédiatement le substantif féminin qu’elle qualifie et quand un substantif masculin intervient entre le substantif féminin et grande. La forme analogique est aussi favorisée fortement par un déterminant féminin en -e et plus légèrement par la, mais pas par d’autres déterminants féminins. Nous avons trouvé en plus un résultat inattendu. La variante analogique est favorisée fortement quand elle modifie un substantif avec un plus grand nombre de syllabes et défavorisée par un substantif plus court. |
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