Summary: | Ce travail propose une réflexion sur les sens discursifs impliqués dans la notion de risque - concept de grande circulation à la clinique neonatologique et incorporé à la clinique phonoaudiologique aux bébés prématurés – et une discussion sur les effets suscités aux familiers de ces enfants, surtout aux mères. La proposition de ce travail apparut de la contradiction entre les résultats observés dans la pratique clinique et les notions théoriques qui la soutenait. On prévoyait que des enfants nés prématurés seraient plus enclins (*ou plus prédisposés) à présenter des problèmes dans leur développement et, en ce qui concerne le domaine de la phonoaudiologie, des modifications dans leur processus de l’acquisition du langage. Néanmoins, seulement une petite partie d’entre les prématurés assistés présenta des problèmes dans cette sphère, ce qui éloigna la prématurité comme la cause principale ou l’unique du problème. On attendait encore l’établissement d’un modèle comum de l’acquisition du langage parmi les enfants assistés, basé sur la comparaison entre les donnés cliniques et l’instrument correspondant à une supposée normalité. Pourtant, l’escale ne fut pas capable de traduire, comme on attendait, une linéarité dans les acquisitions. On peut dire alors que le concept de risque employé est incompatible avec la pratique clinique puisqu’il est impossible de prévoir le développement du langage chez les enfants. Dans ce contexte, l’objectif de ce travail est d’analyser le discours de trois mères dont les enfants nés prématurés reçurent l’assistance ambulatoire de la phonoaudiologie afin d’observer l’effet du sens du terme risque dans leurs discours. Pour réaliser cette recherche, on utilisa comme procédé théorique méthodologique des concepts de l’Analyse du Discours de la Théorie Française. Les conclusions de la recherche démontrent le besoin de réévaluer les notions des termes risque et temps en ce qui concerne l’assistance de la phonoaudiologie.
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