Machiavelli in Vasari
La philologie des dernières décennies a cherché de nouvelles voies, éloignées du modèle lachmannien et a fait naître des propositions visant à abandonner le modèle génétique et la préférence pour « la dernière volonté de l’auteur». Ces propositions sont strictement liées à la mise en question de l’a...
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École Normale Supérieure de Lyon Editions
2007-11-01
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Series: | Laboratoire Italien |
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doaj-c92eb736fff74088b4062cfc9970ec432020-11-24T21:58:18ZfraÉcole Normale Supérieure de Lyon EditionsLaboratoire Italien1627-92042117-49702007-11-017759010.4000/laboratoireitalien.134Machiavelli in VasariEnrico MattiodaLa philologie des dernières décennies a cherché de nouvelles voies, éloignées du modèle lachmannien et a fait naître des propositions visant à abandonner le modèle génétique et la préférence pour « la dernière volonté de l’auteur». Ces propositions sont strictement liées à la mise en question de l’auteur, apparue dans la critique littéraire depuis les années 1960, et au refus de la figure romantique de l’auteur-démiurge. D’où la réévaluation d’autres figures qui participent à la tradition du texte ou à la définition du livre imprimé, mais surtout l’abandon de l’idée d’un texte définitif, d’un texte final qui dépasserait les stades textuels précédents. Tous les stades textuels, ou du moins toutes les attestations originales (à l’exclusion peut-être des codices descripti), deviennent importants à l’intérieur de la tradition. Les procédés numériques permettent un pas en avant dans la visualisation et dans la comparaison des textes, mais plus encore un dépassement de l’idée de texte définitif. Non seulement le philologue ne choisit plus un texte plus important que les autres, mais il modifie son travail grâce aux langages de codification et aux codes de markup. Le texte que le philologue doit préparer, par exemple, avec le langage XML-TEI, n’est pas seulement un texte univoque, mais un hypotexte qui peut contenir diverses transcriptions et multiplier les situations textuelles. Si cette attitude devait s’imposer, nous serions face à une modification radicale du rapport avec la textualité qui irait bien au-delà de la littérature.http://journals.openedition.org/laboratoireitalien/134 |
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La philologie des dernières décennies a cherché de nouvelles voies, éloignées du modèle lachmannien et a fait naître des propositions visant à abandonner le modèle génétique et la préférence pour « la dernière volonté de l’auteur». Ces propositions sont strictement liées à la mise en question de l’auteur, apparue dans la critique littéraire depuis les années 1960, et au refus de la figure romantique de l’auteur-démiurge. D’où la réévaluation d’autres figures qui participent à la tradition du texte ou à la définition du livre imprimé, mais surtout l’abandon de l’idée d’un texte définitif, d’un texte final qui dépasserait les stades textuels précédents. Tous les stades textuels, ou du moins toutes les attestations originales (à l’exclusion peut-être des codices descripti), deviennent importants à l’intérieur de la tradition. Les procédés numériques permettent un pas en avant dans la visualisation et dans la comparaison des textes, mais plus encore un dépassement de l’idée de texte définitif. Non seulement le philologue ne choisit plus un texte plus important que les autres, mais il modifie son travail grâce aux langages de codification et aux codes de markup. Le texte que le philologue doit préparer, par exemple, avec le langage XML-TEI, n’est pas seulement un texte univoque, mais un hypotexte qui peut contenir diverses transcriptions et multiplier les situations textuelles. Si cette attitude devait s’imposer, nous serions face à une modification radicale du rapport avec la textualité qui irait bien au-delà de la littérature. |
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