Summary: | Cette étude présente les résultats de trois questionnaires réalisés en français afin d’observer les préférences d’interprétation de formes pronominales ambiguës. Plus précisément, nous nous sommes intéressés à l’influence du contexte expérimental sur l’interprétation de pronoms anaphoriques plus ou moins réduits. Dans un premier questionnaire, seules des constructions avec le pronom faible « il » étaient présentées. Un deuxième questionnaire comportait seulement la forme forte « lui, il ». Enfin, dans un troisième questionnaire les deux formes étaient mélangées afin d’observer si la présence, dans un même questionnaire, des deux formes (« il » et « lui, il ») pouvait influencer leur interprétation. C’est seulement lorsque les deux formes sont présentées dans un même questionnaire que nous observons une division fonctionnelle entre la forme pronominale réduite « il » et la forme accentuée « lui, il ». La présence de « lui, il » dans le même questionnaire que le pronom « il », augmente les interprétations du pronom « il » en faveur du référent saillant (premier mentionné, sujet et topique) et les interprétations de « lui, il » en faveur de l’antécédent moins saillant. Ces résultats révèlent à quel point les locuteurs sont rapidement capables d’adapter leur préférence d’interprétation à la présence de formes alternatives dans le contexte.
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