L’énigme des contraintes grammaticales sur les sujets poyaudins

Notre contribution fait état de notre étude en cours des sujets du poyaudin, un patois d’oui. D’une part, en poyaudin, tous les syntagmes nominaux ne sont pas éligibles pour la position syntaxique de sujet : ils doivent pour cela être suffisamment définis/topicaux. Les autres syntagmes nominaux, s’i...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Massot Benjamin
Format: Article
Language:English
Published: EDP Sciences 2016-01-01
Series:SHS Web of Conferences
Online Access:http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20162713005
id doaj-bd76bd9b7cdc43b7a517a602da28aa0d
record_format Article
spelling doaj-bd76bd9b7cdc43b7a517a602da28aa0d2021-02-02T08:56:34ZengEDP SciencesSHS Web of Conferences2261-24242016-01-01271300510.1051/shsconf/20162713005shsconf_cmlf2016_13005L’énigme des contraintes grammaticales sur les sujets poyaudinsMassot Benjamin0Institut für Linguistik/Romanistik, U. StuttgartNotre contribution fait état de notre étude en cours des sujets du poyaudin, un patois d’oui. D’une part, en poyaudin, tous les syntagmes nominaux ne sont pas éligibles pour la position syntaxique de sujet : ils doivent pour cela être suffisamment définis/topicaux. Les autres syntagmes nominaux, s’ils doivent exprimer le sujet sémantique de la prédication, doivent être insérés dans des structures syntaxiques où ils peuvent apparaitre en position d’objet : comme élément introduit par y a dans une clivée, ou comme sujet réel d’un verbe à la tournure impersonnelle. D’autre part, les syntagmes nominaux sujets sont (très) fréquemment redoublés d’un clitique nominatif. Nous proposons alors un ensemble d’hypothèses : (i) Les contraintes qui pèsent sur les sujets dépendent crucialement du fait que les syntagmes candidats à la position syntaxique de sujet sont évalués sur une échelle de définitude/ accessibilité/topicalité. (ii) Les clitiques nominatifs portent un trait d’accord de type défini/accessible/topical. Ce trait implique que le redoublement clitique du sujet n’est possible que lorsque le sujet est évalué sur l’échelle en question par une valeur compatible avec le trait du clitique nominatif. Ainsi, certains sujets, trop bas sur cette échelle, ne déclenchent pas l’accord par redoublement clitique. (iii) Les syntagmes nominaux trop bas sur l’échelle pour être éligibles en position de sujet trouvent une place adéquate dans les clivées et les tournures impersonnelles parce qu’ils s’y trouvent dans des positions syntaxiques d’objets, qui n’ont pas de restriction dans ce sens.http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20162713005
collection DOAJ
language English
format Article
sources DOAJ
author Massot Benjamin
spellingShingle Massot Benjamin
L’énigme des contraintes grammaticales sur les sujets poyaudins
SHS Web of Conferences
author_facet Massot Benjamin
author_sort Massot Benjamin
title L’énigme des contraintes grammaticales sur les sujets poyaudins
title_short L’énigme des contraintes grammaticales sur les sujets poyaudins
title_full L’énigme des contraintes grammaticales sur les sujets poyaudins
title_fullStr L’énigme des contraintes grammaticales sur les sujets poyaudins
title_full_unstemmed L’énigme des contraintes grammaticales sur les sujets poyaudins
title_sort l’énigme des contraintes grammaticales sur les sujets poyaudins
publisher EDP Sciences
series SHS Web of Conferences
issn 2261-2424
publishDate 2016-01-01
description Notre contribution fait état de notre étude en cours des sujets du poyaudin, un patois d’oui. D’une part, en poyaudin, tous les syntagmes nominaux ne sont pas éligibles pour la position syntaxique de sujet : ils doivent pour cela être suffisamment définis/topicaux. Les autres syntagmes nominaux, s’ils doivent exprimer le sujet sémantique de la prédication, doivent être insérés dans des structures syntaxiques où ils peuvent apparaitre en position d’objet : comme élément introduit par y a dans une clivée, ou comme sujet réel d’un verbe à la tournure impersonnelle. D’autre part, les syntagmes nominaux sujets sont (très) fréquemment redoublés d’un clitique nominatif. Nous proposons alors un ensemble d’hypothèses : (i) Les contraintes qui pèsent sur les sujets dépendent crucialement du fait que les syntagmes candidats à la position syntaxique de sujet sont évalués sur une échelle de définitude/ accessibilité/topicalité. (ii) Les clitiques nominatifs portent un trait d’accord de type défini/accessible/topical. Ce trait implique que le redoublement clitique du sujet n’est possible que lorsque le sujet est évalué sur l’échelle en question par une valeur compatible avec le trait du clitique nominatif. Ainsi, certains sujets, trop bas sur cette échelle, ne déclenchent pas l’accord par redoublement clitique. (iii) Les syntagmes nominaux trop bas sur l’échelle pour être éligibles en position de sujet trouvent une place adéquate dans les clivées et les tournures impersonnelles parce qu’ils s’y trouvent dans des positions syntaxiques d’objets, qui n’ont pas de restriction dans ce sens.
url http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20162713005
work_keys_str_mv AT massotbenjamin lenigmedescontraintesgrammaticalessurlessujetspoyaudins
_version_ 1724296042077224960