Summary: | Les œuvres d’Alphonse X proposent diverses représentations du mage, qui en font, tour à tour, l’ennemi ou l’allié de la religion chrétienne. Il est vrai que parfois, comme le montre l’histoire de Simon le magicien, la pratique de la magie implique un commerce direct et néfaste avec les forces infernales. Néanmoins, les personnages de Merlin et des Rois Mages, tels qu’ils sont présentés par Alphonse X, démontrent que magie et religion peuvent cohabiter, à condition toutefois que le mage croit en la virginité de Marie et en l’Incarnation et que sa pratique magique soit bénéfique pour la communauté. Ce bénéfice requiert parfois la reconstruction de l’univers quotidien ; pour ce faire, le magicien doit savoir quand et comment utiliser des objets et des pentacles, qui lui permettront de soumettre les forces surnaturelles. Il doit donc posséder une connaissance approfondie du monde naturel et des esprits qui, conjuguée à sa foi religieuse, l’empêchera de tomber dans la démonolâtrie.
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