Un chant déraciné ? La poésie bourguignonne d’expression française face à Charles Quint

Avec le départ de Charles Quint pour l’Espagne, la littérature de cour bourguignonne entre dans une double crise : le prince est désormais absent ; les écrivains ne possèdent plus le prestigieux statut d’historien et de poète officiel dont ont joui leurs prédécesseurs. À l’occasion de la victoire de...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Estelle Doudet
Format: Article
Language:Spanish
Published: Civilisations et Littératures d’Espagne et d’Amérique du Moyen Âge aux Lumières (CLEA) - Paris Sorbonne 2012-06-01
Series:E-Spania
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/e-spania/21220
Description
Summary:Avec le départ de Charles Quint pour l’Espagne, la littérature de cour bourguignonne entre dans une double crise : le prince est désormais absent ; les écrivains ne possèdent plus le prestigieux statut d’historien et de poète officiel dont ont joui leurs prédécesseurs. À l’occasion de la victoire de Pavie en 1525, Julien Fossetier rédige De la glorieuse victoire divinement obtenue devant Pavie par l’empereur Charles Quint et Nicaise Ladam le Memoire de l’Aigle et de la Salamandre. Une étude comparée de ces deux œuvres permet d’interroger les stratégies d’adresses des poètes à leur lointain destinataire, les récritures par lesquelles ils travaillent l’héritage encomiastique bourguignon et se confrontent à la littérature contemporaine venue de France. Chanter Charles en héritier bourguignon, le rêver en monarque universel donne à la langue française sa place dans la culture littéraire impériale, celle d’un terrain d’affrontements avec les écrivains du royaume voisin. Il s’y dessine une culture francophone aujourd’hui méconnue.
ISSN:1951-6169