Penser l’essence de la vie : le matérialisme comme question et comme préalable chez Simondon

Dégager le contexte philosophique et scientifique dans lequel la pensée de Simondon s’inscrit permet d’en saisir toute la force et toute l’originalité. Dès 1942, Merleau-Ponty réinvestit le problème de la relation psycho-physiologique qu’il prétend traiter dans les termes d’un antiphysicalisme tradi...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Émilien Dereclenne
Format: Article
Language:fra
Published: MSH Paris Nord 2016-02-01
Series:Appareil
Subjects:
vie
Online Access:http://journals.openedition.org/appareil/2214
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description Dégager le contexte philosophique et scientifique dans lequel la pensée de Simondon s’inscrit permet d’en saisir toute la force et toute l’originalité. Dès 1942, Merleau-Ponty réinvestit le problème de la relation psycho-physiologique qu’il prétend traiter dans les termes d’un antiphysicalisme traditionnel avec lequel Simondon veut rompre. Tout l’enjeu pour Simondon, qui s’intéresse à ce problème à partir de 1952, est de concilier le matérialisme avec la reconnaissance d’une spécificité du fait vital et du fait humain, en d’autres termes, de proposer un matérialisme non réductionniste. C’est dans ce cadre que la notion de vie devient centrale et que le problème sous-jacent de la spécificité du vital par rapport au physique prend toute son importance. Penser l’essence de la vie sans la détacher complètement de sa dimension matérielle exige une intense réflexion ontologique et épistémologique, à l’aune de laquelle seulement le traitement de la relation psycho-physiologique devient possible. Il s’agira ici de montrer comment, face au biologisme goldsteinnien et à la phénoménologie merleau-pontienne qui en hérite directement, la perspective matérialiste de Simondon est révolutionnaire.
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