« Laurine Rousselet : la tentation de l’apatridie »

Laurine Rousselet est française (née à Dreux en 1974) et elle est poète. Elle est l’auteur de nombreux recueils dont 'Tambour' (2003), 'Mémoire de sel' (2005), 'El Respir' (2008), 'L’or havanais' (2010), 'Hasardismes' (2011) et 'Nuit témoin'...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Geneviève Guetemme
Format: Article
Language:Catalan
Published: Liverpool University Press 2019-11-01
Series:Modern Languages Open
Online Access:https://www.modernlanguagesopen.org/articles/217
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spelling doaj-b04fdb14226e43ba80dd2356293b45972020-11-24T21:56:43ZcatLiverpool University PressModern Languages Open2052-53972019-11-01110.3828/mlo.v0i0.217159« Laurine Rousselet : la tentation de l’apatridie »Geneviève Guetemme0Université d'OrleansLaurine Rousselet est française (née à Dreux en 1974) et elle est poète. Elle est l’auteur de nombreux recueils dont 'Tambour' (2003), 'Mémoire de sel' (2005), 'El Respir' (2008), 'L’or havanais' (2010), 'Hasardismes' (2011) et 'Nuit témoin' (2016). À cela s’ajoute un essai poétique consacré au conflit Syrien : Syrie, ce proche ailleurs (2015). Sa poésie s’intéresse au concept de non-appartenance et à une altérité en dehors de toute localisation à travers une langue déracinée qui s’écarte des ordonnancements linguistiques et sémantiques identificatoires. Elle abandonne, par exemple, la ponctuation ou perturbe le sens de lecture. À chaque fois, il s’agit d’approcher un ‘nulle part’. Laurine Rousselet dit vouloir avancer « à la lueur de seuils apatrides […] entre deux alphabets [dans un espace incertain], en mal du pays qui nous inonde à regret d’insuffisances » ('Mémoire de sel', poème V). Pour ce faire, elle confronte ses textes français à des traductions arabes, espagnoles ou catalanes. Elle met aussi ses mots en regard de la musique du compositeur multi-instrumentiste marocain Abdelhadi El Rharbi ou du percussionniste congolais Emile Biayenda – ou bien choisit de dissoudre ses vers dans des constructions qui jouent sur les silences et les blancs. Cet article présente un travail sur les limites de la langue entre dispersion et délocalisation. Il fait apparaître un espace qui tente de contenir à la fois tous les lieux et aucun lieu à l’image du monde incertain et en mutation qui est le nôtre aujourd’hui. Il décrit une langue en dehors de la langue et l’apatridie poétique comme une figure de l’essentiel et une manière d’être : « hypnotisés par l’absence à nous-même » ('Une Opération poétique' 162).https://www.modernlanguagesopen.org/articles/217
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description Laurine Rousselet est française (née à Dreux en 1974) et elle est poète. Elle est l’auteur de nombreux recueils dont 'Tambour' (2003), 'Mémoire de sel' (2005), 'El Respir' (2008), 'L’or havanais' (2010), 'Hasardismes' (2011) et 'Nuit témoin' (2016). À cela s’ajoute un essai poétique consacré au conflit Syrien : Syrie, ce proche ailleurs (2015). Sa poésie s’intéresse au concept de non-appartenance et à une altérité en dehors de toute localisation à travers une langue déracinée qui s’écarte des ordonnancements linguistiques et sémantiques identificatoires. Elle abandonne, par exemple, la ponctuation ou perturbe le sens de lecture. À chaque fois, il s’agit d’approcher un ‘nulle part’. Laurine Rousselet dit vouloir avancer « à la lueur de seuils apatrides […] entre deux alphabets [dans un espace incertain], en mal du pays qui nous inonde à regret d’insuffisances » ('Mémoire de sel', poème V). Pour ce faire, elle confronte ses textes français à des traductions arabes, espagnoles ou catalanes. Elle met aussi ses mots en regard de la musique du compositeur multi-instrumentiste marocain Abdelhadi El Rharbi ou du percussionniste congolais Emile Biayenda – ou bien choisit de dissoudre ses vers dans des constructions qui jouent sur les silences et les blancs. Cet article présente un travail sur les limites de la langue entre dispersion et délocalisation. Il fait apparaître un espace qui tente de contenir à la fois tous les lieux et aucun lieu à l’image du monde incertain et en mutation qui est le nôtre aujourd’hui. Il décrit une langue en dehors de la langue et l’apatridie poétique comme une figure de l’essentiel et une manière d’être : « hypnotisés par l’absence à nous-même » ('Une Opération poétique' 162).
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