Un humaniste peut-il inventer?
Parmi ceux qui, au XVIe siècle, ont prêté attention à l’expérience et à la pensée politique italiennes de la Renaissance, Louis Le Roy constitue une figure importante : lecteur de Machiavel et de Contarini, mais aussi de Pontano, Jove ou Bembo, il propose une réflexion fortement nourrie par l’histoi...
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École Normale Supérieure de Lyon Editions
2006-05-01
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Series: | Laboratoire Italien |
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doaj-ade828446f0246aba4e6c75bf798ff6c2020-11-24T21:34:03ZfraÉcole Normale Supérieure de Lyon EditionsLaboratoire Italien1627-92042117-49702006-05-016557710.4000/laboratoireitalien.196Un humaniste peut-il inventer?Marie Gaille-NikodimovParmi ceux qui, au XVIe siècle, ont prêté attention à l’expérience et à la pensée politique italiennes de la Renaissance, Louis Le Roy constitue une figure importante : lecteur de Machiavel et de Contarini, mais aussi de Pontano, Jove ou Bembo, il propose une réflexion fortement nourrie par l’histoire politique de la péninsule. Or ces lectures jouent un rôle essentiel dans son désir de contribuer au progrès de la science politique par l’invention d’un discours nouveau, qui se manifeste dans le commentaire qu’il offre à sa traduction des Politiques d’Aristote (1568). L’analyse de ce commentaire permet de comprendre comment Louis Le Roy entend répondre aux enjeux historiographiques et politiques de son temps (rendre compte des guerres civiles de Religion, définir les conditions de la paix civile) en mettant à jour la pensée aristotélicienne. Pour ce faire, il introduit des éléments empruntés aux auteurs italiens, notamment Machiavel et Contarini, du point de vue à la fois de la méthode, des thèses défendues et des exemples modernes réquisitionnés pour défendre ces thèses. Ce commentaire révèle une relation complexe, entre distance et reprise, avec l’expérience et la pensée politique italiennes du XVIe siècle. Sans contraindre à la rupture avec le cadre théorique posé par les Anciens, celles-ci s’avèrent avoir une portée essentielle pour toute tentative d’appréhender et de décrire l’inédit.http://journals.openedition.org/laboratoireitalien/196 |
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Parmi ceux qui, au XVIe siècle, ont prêté attention à l’expérience et à la pensée politique italiennes de la Renaissance, Louis Le Roy constitue une figure importante : lecteur de Machiavel et de Contarini, mais aussi de Pontano, Jove ou Bembo, il propose une réflexion fortement nourrie par l’histoire politique de la péninsule. Or ces lectures jouent un rôle essentiel dans son désir de contribuer au progrès de la science politique par l’invention d’un discours nouveau, qui se manifeste dans le commentaire qu’il offre à sa traduction des Politiques d’Aristote (1568). L’analyse de ce commentaire permet de comprendre comment Louis Le Roy entend répondre aux enjeux historiographiques et politiques de son temps (rendre compte des guerres civiles de Religion, définir les conditions de la paix civile) en mettant à jour la pensée aristotélicienne. Pour ce faire, il introduit des éléments empruntés aux auteurs italiens, notamment Machiavel et Contarini, du point de vue à la fois de la méthode, des thèses défendues et des exemples modernes réquisitionnés pour défendre ces thèses. Ce commentaire révèle une relation complexe, entre distance et reprise, avec l’expérience et la pensée politique italiennes du XVIe siècle. Sans contraindre à la rupture avec le cadre théorique posé par les Anciens, celles-ci s’avèrent avoir une portée essentielle pour toute tentative d’appréhender et de décrire l’inédit. |
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