Biotechnologie : marchés et engagement des sociétés pétrolières Biotechnology: Markets and Commitments of Oil Companies
L'intérêt pour les biotechnologies s'est accru à la suite du développement, après 1975, de techniques basées sur le génie génétique (rDNA, fusion). Bien que les prévisions soient difficiles dans ce domaine nouveau et en pleine expansion, le marché mondial des biotechnologies pourrait attei...
Main Author: | |
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Format: | Article |
Language: | English |
Published: |
EDP Sciences
2006-11-01
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Series: | Oil & Gas Science and Technology |
Online Access: | http://dx.doi.org/10.2516/ogst:1987037 |
Summary: | L'intérêt pour les biotechnologies s'est accru à la suite du développement, après 1975, de techniques basées sur le génie génétique (rDNA, fusion). Bien que les prévisions soient difficiles dans ce domaine nouveau et en pleine expansion, le marché mondial des biotechnologies pourrait atteindre en l'an 2000, 150 milliards de dollars, dont 40 à 60 % pour les secteurs de la santé, de l'agriculture et de l'alimentation. D'autres secteurs sont également concernés, tels que l'environnement, l'énergie, la bioingénierie (bioréacteurs, enzymes immobilisées, membranes, chromatographie. . . ) et la chimie. D'un point de vue économique, les biotechnologies sont mieux adaptées à la production de substances à haute valeur ajoutée qu'à celle de produits de gros tonnage. Les produits qui connaissent un développement important sont les enzymes, les amino-acides, les biopolymères. . . Pour les produits de plus gros tonnage, les voies biotechnologiques se heurtent aux réalités économiques, en particulier aux prix comparatifs du pétrole et des céréales ou du sucre. Des procédés, non rentables pour l'instant, ont récemment été mis au point pour des produits tels que l'acrylamide, l'oxyde de propylène, l'hydroquinone, le nylon, le polyphénylène, les diacides. Les Etats-Unis conservent le leadership. Le Japon est sur le point de les rejoindre, tandis que le modèle européen se caractérise par les difficultés de transfert vers l'industrie. Les grandes firmes chimiques, telles que Rhône Poulenc et Impérial Chemical Industries (ICI) ont déjà un long passé dans les biotechnologies mais d'autres telles que Monsanto, Du Pont, Mitsubishi. . . , s'y sont engagées récemment. Une analyse de brevets fait apparaître que les sociétés pétrolières s'y intéressent également, pour l'instant de manière moins importante. Leurs préoccupations restent traditionnelles : les polysaccharides, les enzymes immobilisées pour l'aspect catalyse, les biocarburants, et certaines se lancent dès maintenant dans le génie génétique. L'institut Français du Pétrole a démarré dans les années 60 un programme en biotechnologie et dispose de moyens pour développer des procédés depuis les études de base jusqu'au stade industriel. La plate-forme de Soustons, créée par la GIE ASCAF en 1985, possède des équipements (Machine Stake-Technip, fermenteurs de 50 m3. . . ) permettant le développement de projets très variés de biotechnologie. <br> Interest in biotechnologies has increased as the result of the development, after 1975, of techniques based on genetic engineering (rDNA, fusion). Altough forecasts are difficult in this new and rapidly expanding field, the world market for biotechnologies could reach $150 billion in the year 2000, including 40 to 60% for the health, farming and food sectors. Other sectors are also concerned, such as environment, energy, bioengineering (bioreactors, immobilized enzymes, membranes, chromatography, etc. ) and chemistry. From the economic standpoint, biotechnologies are better suited for the production of high value-added substances than heavy-tonnage products. Products undergoing extensive development are enzymes, amino acids, biopolymers, etc. For heavier-tonnage products, biotechnologicaI routes come up against economic realities, and in particular against the comparative prices of oil and grain or sugar. Processes that are not profitable for the time being have recently been developed for products such as acrylamide, propylene oxide, hydroquinone, nylon, polyphenylene and diacids. The United States is maintaining its leadership. Japan is on the verge of catching up, while the European model is characterized by difficulties of transferral to industry. The leading chemical firms such as Rhône-Poulenc and Imperial Chemical Industries (ICI) already have a long past in biotechnologies, but others such as Monsanto, Du Pont and Mitsubishi have recently entered the field. An analysis of the patents taken out shows that oil compagnies are also interested, although less closely for the moment. Their preoccupations remain traditional: polysaccharides, immobilized enzymes for the catalysis aspect, and biofuels. Some of these companies are already becoming active in genetic engineering. The Institut Français du Pétrole began a program in biotechnology in the 1960s and has the facilities for developing processes, ranging from basic research to the industrial stage. The experimental facilities at Soustons (south of Bordeaux) created by the ASCAF economic interest groupin 1985 has equipment (StakeTechnip machine, 50 m3 fermenters, etc. ) for the development of a wide variety of projects in biotechnology. |
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ISSN: | 1294-4475 1953-8189 |