Moneta e linguaggio: una relazione difficile

Le processus de globalisation, accentué par la dimension financière, a engendré un déplacement de l’emphase de la diachronie à la synchronie, de l’histoire à la structure, et la corrosion de la dimension temporelle a mis en relief la dimension linguistique du système économique, mise au jour d’abor...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Maria Grazia Turri
Format: Article
Language:English
Published: Groupe d’Etudes et de Recherches pour le Français Langue Internationale (GERFLINT) 2015-11-01
Series:Synergies Italie
Subjects:
Online Access:https://gerflint.fr/Base/Italie11/grazia_turri.pdf
id doaj-a1a22d0840ad45c3893aaaaed21278e1
record_format Article
spelling doaj-a1a22d0840ad45c3893aaaaed21278e12020-11-25T00:53:57ZengGroupe d’Etudes et de Recherches pour le Français Langue Internationale (GERFLINT)Synergies Italie1724-07002260-80872015-11-0111111935Moneta e linguaggio: una relazione difficileMaria Grazia Turri0Università di Torino, ItaliaLe processus de globalisation, accentué par la dimension financière, a engendré un déplacement de l’emphase de la diachronie à la synchronie, de l’histoire à la structure, et la corrosion de la dimension temporelle a mis en relief la dimension linguistique du système économique, mise au jour d’abord par Adam Smith puis reprise sous diverses formes par George Simmel, Ferdinand de Saussure, Karl Bühler, et devenue en quelque sorte paradigmatique dans la théorie des objets sociaux de John Searle. Nombreux sont les savants qui ont recours de façon constante à l’analogie entre monnaie ou argent et langage, dans le sens où celle-ci serait en mesure de véhiculer et de représenter la significativité économique des objets dans son idiome. Un rapprochement que l’on peut trouver aussi bien chez Simmel que chez Marx, pour qui le prix est le langage de la marchandise, au point que l’attribution de valeur transforme le produit du travail en un hiéroglyphe social. De façon symétrique, Ferdinand de Saussure affirme que linguistique et économie s’occupent d’un système d’équivalences entre des choses d’ordre diffèrent : dans un cas, un travail et un salaire, dans l’autre un signifié et un signifiant, et que, faisant partie d’un système, un mot est investi non seulement par une signification, c’est-à-dire par une référence à un objet externe, mais aussi et surtout par une valeur qui dépend de la confrontation avec d’autres mots qui lui sont opposables. L’histoire de cette analogie s’est souvent fondée sur l’usage synonymique entre monnaie et argent, deux entités qui au contraire relèvent d’ordres ontologiques et métaphysiques différents, ce qui rend manifeste que cette relation est plus complexe et moins immédiate qu’il n’y paraissait.https://gerflint.fr/Base/Italie11/grazia_turri.pdfmonnaie/argentfinancelangageontologieanalogie
collection DOAJ
language English
format Article
sources DOAJ
author Maria Grazia Turri
spellingShingle Maria Grazia Turri
Moneta e linguaggio: una relazione difficile
Synergies Italie
monnaie/argent
finance
langage
ontologie
analogie
author_facet Maria Grazia Turri
author_sort Maria Grazia Turri
title Moneta e linguaggio: una relazione difficile
title_short Moneta e linguaggio: una relazione difficile
title_full Moneta e linguaggio: una relazione difficile
title_fullStr Moneta e linguaggio: una relazione difficile
title_full_unstemmed Moneta e linguaggio: una relazione difficile
title_sort moneta e linguaggio: una relazione difficile
publisher Groupe d’Etudes et de Recherches pour le Français Langue Internationale (GERFLINT)
series Synergies Italie
issn 1724-0700
2260-8087
publishDate 2015-11-01
description Le processus de globalisation, accentué par la dimension financière, a engendré un déplacement de l’emphase de la diachronie à la synchronie, de l’histoire à la structure, et la corrosion de la dimension temporelle a mis en relief la dimension linguistique du système économique, mise au jour d’abord par Adam Smith puis reprise sous diverses formes par George Simmel, Ferdinand de Saussure, Karl Bühler, et devenue en quelque sorte paradigmatique dans la théorie des objets sociaux de John Searle. Nombreux sont les savants qui ont recours de façon constante à l’analogie entre monnaie ou argent et langage, dans le sens où celle-ci serait en mesure de véhiculer et de représenter la significativité économique des objets dans son idiome. Un rapprochement que l’on peut trouver aussi bien chez Simmel que chez Marx, pour qui le prix est le langage de la marchandise, au point que l’attribution de valeur transforme le produit du travail en un hiéroglyphe social. De façon symétrique, Ferdinand de Saussure affirme que linguistique et économie s’occupent d’un système d’équivalences entre des choses d’ordre diffèrent : dans un cas, un travail et un salaire, dans l’autre un signifié et un signifiant, et que, faisant partie d’un système, un mot est investi non seulement par une signification, c’est-à-dire par une référence à un objet externe, mais aussi et surtout par une valeur qui dépend de la confrontation avec d’autres mots qui lui sont opposables. L’histoire de cette analogie s’est souvent fondée sur l’usage synonymique entre monnaie et argent, deux entités qui au contraire relèvent d’ordres ontologiques et métaphysiques différents, ce qui rend manifeste que cette relation est plus complexe et moins immédiate qu’il n’y paraissait.
topic monnaie/argent
finance
langage
ontologie
analogie
url https://gerflint.fr/Base/Italie11/grazia_turri.pdf
work_keys_str_mv AT mariagraziaturri monetaelinguaggiounarelazionedifficile
_version_ 1725235654020825088