« Printemps arabe » : le poids des Frères musulmans – leur vision de l’Etat et de la finance islamiques

Cet article analyse le mouvement des Frères musulmans (Ikhwan al-muslimin) sous ses différentes formes. Ce mouvement islamique mondial, prosélyte, apparu dans la foulée des deux guerres mondiales, a connu une véritable résurgence, voire une résurrection à partir des années 1980 dans les pays musulma...

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Main Author: Zidane Meriboute
Format: Article
Language:English
Published: Institut de Hautes Études Internationales et du Développement 2013-03-01
Series:Revue Internationale de Politique de Développement
Online Access:http://journals.openedition.org/poldev/1322
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spelling doaj-a14d77dd4344464e99f79fd10a9945a52020-11-24T23:50:59ZengInstitut de Hautes Études Internationales et du DéveloppementRevue Internationale de Politique de Développement1663-93751663-93912013-03-01415517210.4000/poldev.1322« Printemps arabe » : le poids des Frères musulmans – leur vision de l’Etat et de la finance islamiquesZidane MeribouteCet article analyse le mouvement des Frères musulmans (Ikhwan al-muslimin) sous ses différentes formes. Ce mouvement islamique mondial, prosélyte, apparu dans la foulée des deux guerres mondiales, a connu une véritable résurgence, voire une résurrection à partir des années 1980 dans les pays musulmans. Fondé en 1928 par l’Egyptien Hassan al-Banna (1906-1949), le Printemps arabe lui a conféré un souffle nouveau. Le mouvement des Frères musulmans s’est notamment imposé à la tête de l’Etat le plus peuplé du monde arabe, l’Egypte. Là où ce mouvement s’implante, il crée ses propres syndicats, ses associations d’étudiants, de médecins, de travailleurs, ses institutions bancaires islamiques, etc. L’auteur examine plus particulièrement la nature de l’Etat islamique et les traits essentiels de la doctrine politico-religieuse des Frères musulmans et des partis islamistes qui s’en inspirent au Maghreb et ailleurs. Il décrypte leur approche économique, sociale et financière à travers les différentes techniques de la finance islamique. Si le modèle financier musulman est motivé par des considérations de justice sociale (‘adala ijtima’iya) et le rejet de l’usure (ribâ), l’auteur considère néanmoins que la vision de ce modèle est essentiellement capitaliste en visant à maximiser les profits. Il appelle à recentrer l’approche des banques islamiques et à les adapter afin qu’elles soient aussi accessibles au financement des petits projets lancés par des déshérités.http://journals.openedition.org/poldev/1322
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