Summary: | Il évoque à la fois la lourdeur des choses, mais ne se pèse pas. Il est à la fois très complet, mais sonne comme sonne le vide. Il ne recense aucun mot, mais c'est bien un langage. Le silence, voilà un terme si injuste, si vague...
Quelque part, le silence, c'est l’ennemi même de notre société. Mais c’est aussi la clé d’une dictature ; c’est une bouche qui se ferme, un être qui se tait, qui n’a plus le moyen de refléter sa pensée. Et ce n’est pas un hasard si l’Homme se voit, selon l'expression et dans la plupart des cas, puisque chaque personne devrait avoir accès à la liberté de parole, “contraint au silence”. Une contrainte, donc, voici ce qu’est le silence à nos yeux. Mais selon le point de vue le silence, c’est un dû, un renfermement sur soi-même, certes, mais qui sait aussi fixer les limites de la parole. C’est une bulle qui nous permet de garder une partie de notre existence et de nos actes privés. Les réseaux sociaux, les connexions en continu, les prises de parole archivées, retranscrites en temps et en heure, par le moyen de la radio, de la télévision, sont des avancées claires et nettes dans l’Histoire de l’Humanité. Néanmoins, elles représentent aussi une violation de nos droits fondamentaux. Le silence appelle à la sagesse de l’Homme, à ne pas trop s’exprimer, car cela pourrait se retourner contre lui. Après tout, “la parole est d’argent, le silence est d’or”.
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