Caritas vs. Askese

Cet article analyse la construction de la démesure et de l'excès dans le discours sur le capitalisme porté par les réformateurs sociaux catholiques vers 1900. Il commence par la contextualisation de l'étude de Max Weber sur l’éthique protestante, qui fait référence à la participation insig...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Philip Knäble
Format: Article
Language:deu
Published: Centre Interdisciplinaire d'Etudes et de Recherches sur l'Allemagne (CIERA) 2016-11-01
Series:Tr@jectoires
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/trajectoires/2059
Description
Summary:Cet article analyse la construction de la démesure et de l'excès dans le discours sur le capitalisme porté par les réformateurs sociaux catholiques vers 1900. Il commence par la contextualisation de l'étude de Max Weber sur l’éthique protestante, qui fait référence à la participation insignifiante des catholiques dans la vie économique. Dans une deuxième partie sont abordés les scénarios des catholiques pour réformer un capitalisme considéré comme excessif, en particulier la proposition de Franz Keller (1873-1944), qui ne veut pas renoncer complètement au capitalisme, mais plutôt sauver le « véritable capitalisme » en suivant l'idéologie de la réforme sociale catholique sur le modèle de la scolastique. En se fondant sur les traités théologiques moraux cités par Keller, l'analyse se porte enfin sur « l'économie caritative » (Priddat) du Moyen Âge, en particulier sur le discours de la modération de l'économie. Il est notamment intéressant de voir comment ce discours est négocié par les différents acteurs de l'économie médiévale et quelles idées ou valeurs sont alors mises en avant. L'article contribue donc à ajouter une dimension historique aux débats actuels sur la relation entre morale et économie.
ISSN:1959-531X
1961-9057