Relativismes, universalisme et réalisme en morale. Approches naturalistes
Il s’agit, dans le cadre de cet article, d’examiner dans quelle mesure la naturalisation de l’éthique, s’appuyant sur les recherches interdisciplinaires menées dans le domaine des sciences cognitives et de la biologie évolutionniste, permet de reconsidérer la question du relativisme moral, qui a exe...
Main Author: | |
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Format: | Article |
Language: | fra |
Published: |
ENS Éditions
2007-05-01
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Series: | Tracés |
Online Access: | http://journals.openedition.org/traces/197 |
Summary: | Il s’agit, dans le cadre de cet article, d’examiner dans quelle mesure la naturalisation de l’éthique, s’appuyant sur les recherches interdisciplinaires menées dans le domaine des sciences cognitives et de la biologie évolutionniste, permet de reconsidérer la question du relativisme moral, qui a exercé et exerce encore une influence considérable dans le champ philosophique et dans celui des sciences sociales. Les travaux récents liés à la naturalisation de l’éthique tendent en effet à remettre en cause les présupposés empiriques et métaéthiques inhérents au discours relativiste, au profit d’une conception universaliste des phénomènes moraux. L’approche naturaliste, en ce sens, permet de rendre intelligible les mécanismes cognitifs et biologiques qui conditionnent de manière universelle l’émergence et le développement des systèmes moraux. Toutefois, si la naturalisation de l’éthique favorise l’idée d’un universalisme moral descriptif, elle ne conduit pas pour autant, sur le plan normatif, à un réalisme moral naturaliste, c’est-à-dire à la théorie selon laquelle une morale fondée en nature serait intrinsèquement vraie, bonne ou juste. |
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ISSN: | 1763-0061 1963-1812 |