Summary: | Les dernières décennies de l’Ancien Régime voient l’Université de Paris en proie à diverses transformations et projets de réforme qui peinent à aboutir. Alors que de nombreux collèges sont fermés et que l’université cherche, sans véritablement le trouver, un siège où s’établir, c’est principalement au sein d’établissements extérieurs à cette institution que se mettent en place les bases d’une architecture spécifique au monde de l’enseignement supérieur. La Faculté de droit de Soufflot, mais plus encore le collège royal de Chalgrin, l’académie de chirurgie de Gondoin et l’École des ponts et chaussées (pour laquelle Brongniart dresse une série de projets non suivis d’exécution) sont ces institutions. La référence à l’architecture aristocratique s’y conjugue avec le vocabulaire néoclassique, tandis que plans et élévations mettent en évidence le développement de nouvelles préoccupations : marginalisation de l’influence religieuse, prise en compte des besoins spécifiques de l’activité scientifique, le tout avec la faveur des souverains. La Révolution mettra un terme à ces innovations en mettant à bas le système d’enseignement de l’Ancien Régime. Pour autant, la leçon ne sera pas perdue et aura, quelques décennies plus tard, de féconds prolongements.
|