Summary: | This article addresses a twofold issue: why the word capitalism has become more and more frequently used during the last decade? How could socio-economic researches contribute to understanding of the contemporary transformations of the various brands of capitalism? First, it is argued that the concept of capitalism is not equivalent to the concept of market economy since it also refers to the study of social relations and dynamic patterns of evolution. Second, the 90s were probably a turning point in the analysis of contemporary societies since the built-in propensity of capitalism to innovate and ability to propel structural change and promote globalization, are easy to recognize. Third, given the multifaceted aspects of capitalism, all social sciences (legal studies, economic history, political sciences, sociology, economic theory, technical change analysis…) do shed some light upon this complex and evolving regime. The bulk of the paper then surveys both the contribution and weaknesses of economic sociology and new political economy and proposes a research agenda in which their respective programs provide a complementary analysis of contemporary structural transformations of capitalism. Regulation theory is part of such a research agenda and could itself benefit from such a joint venture.<br>Pourquoi le terme de capitalisme a été de plus en plus utilisé au cours de la dernière décennie ? Comment les recherches en socio-économie pourraient-elles contribuer à la compréhension des diverses variantes du capitalisme ? En réponse à ces deux questions, l’article s’attache à montrer que le concept de capitalisme n’est pas équivalent à celui d’économie de marché car il invite à étudier les relations sociales et le changement qui sont constitutifs de ce régime économique. Les années 90 marquent un changement majeur dans l’analyse des sociétés contemporaines car la capacité du capitalisme à innover, à bouleverser les formes d’organisation et les institutions et à déborder les frontières nationales constitue autant de traits distinctifs qui sont au cœur des travaux fondateurs de l’économie politique. Compte tenu de la multiplicité des composantes et des facettes du capitalisme, la plupart des sciences sociales peuvent utilement éclairer ce régime complexe et évolutif, qu’il s’agisse du droit, de l’histoire économique, de la science politique, de la sociologie, de la théorie économique ou des analyses du changement technique. L’essentiel de l’article est alors consacré à une brève revue de la littérature sur les mérites et limites comparés de trois programmes de recherche : la sociologie économique, la nouvelle économie politique et la théorie de la régulation. Il en ressort que ces trois approches peuvent être rendues complémentaires. Ce pronostic pourrait favoriser une nouvelle génération de travaux régulationnistes.
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