De nouveaux outils pour l’étude des trypanosomes animales en zone soudanienne : Modélisation de paysages épidémiologiquement dangereux par télédétection et Systèmes d’Information Géographique

Les études récentes menées dons une zone agro-pastorale du Burkina Faso ont montré que les glossines ripicoles (Glossina tachinoides et G. palpalis gambiensis) sont présentes le long du réseau hydrographique principal, mais selon leur localisation, leurs hôtes nourriciers sont différents et elles ne...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: De la Roque S., Mihel J.F, De Wispelaere G., Cuissane D.
Format: Article
Language:English
Published: EDP Sciences 2001-09-01
Series:Parasite
Subjects:
Online Access:http://dx.doi.org/10.1051/parasite/2001083171
Description
Summary:Les études récentes menées dons une zone agro-pastorale du Burkina Faso ont montré que les glossines ripicoles (Glossina tachinoides et G. palpalis gambiensis) sont présentes le long du réseau hydrographique principal, mais selon leur localisation, leurs hôtes nourriciers sont différents et elles ne sont pas infectées par les mêmes trypanosomes. Différentes situations épidémiologiques se côtoient à l'échelle de quelques kilomètres, et l'appréciation locale du risque trypanosomien nécessite une approche globale prenant en compte les facteurs environnementaux et anthropiques qui interviennent dans les interfaces entre les hôtes et les vecteurs. Ces différentes informations, concernant l'entomologie, la parasitologie, l'écologie, l'occupation du sol ou encore les systèmes d'élevage ont été intégrées dans un Système d'information Géographique. Des outils de télédétection à haute résolution spatiale et des méthodes originales de modélisation ont été utilisés pour, d'une part, mettre en évidence les paysages de vallées les plus favorables aux glossines, d'autre part, décrire l'utilisation de l'espace par les troupeaux. L'incidence trypanosomienne apparaît largement dépendante des parcours des animaux, de leur pratique d'abreuvement et de leur contact avec les glossines ripicoles. Le croisement de ces informations permet de révéler les sites épidémiologiquement les plus dangereux, qui représentent finalement environ 18% du réseau initialement prospecté.
ISSN:1252-607X
1776-1042