Ce qu’il reste de Machiavel (1943-1948)

Durant le ventennio, Machiavel fut considéré par les idéologues du régime comme un des principaux précurseurs du fascisme. Si bien que « l’objet Machiavel » constitue un prisme intéressant pour observer la façon dont, dans l’immédiat après-guerre, s’opère le réexamen des paradigmes culturels du fasc...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Xavier Tabet
Format: Article
Language:fra
Published: École Normale Supérieure de Lyon Editions 2012-11-01
Series:Laboratoire Italien
Online Access:http://journals.openedition.org/laboratoireitalien/660
Description
Summary:Durant le ventennio, Machiavel fut considéré par les idéologues du régime comme un des principaux précurseurs du fascisme. Si bien que « l’objet Machiavel » constitue un prisme intéressant pour observer la façon dont, dans l’immédiat après-guerre, s’opère le réexamen des paradigmes culturels du fascisme. Par-delà la relative « absence » de Machiavel durant la période évoquée dans ce dossier, la volonté italienne de « défendre » Machiavel est, par certains aspects, significative des refoulements face à une reconsidération en profondeur de l’expérience totalitaire italienne. À la différence de ce qui se passa à l’étranger, où la critique du totalitarisme fut souvent associée à celle du « machiavélisme de masse », il semble que dans l’après-guerre italien, la « question Machiavel » – plutôt que de constituer une « question qui se refermera jamais », selon la célèbre formule crocéenne de 1949 – fut en partie une question destinée à ne plus se rouvrir véritablement.
ISSN:1627-9204
2117-4970