| Summary: | Les mouvements migratoires des civelles en fonction des conditions environnementales sont étudiés à partir d'une campagne d'échantillonnage dans l'estuaire de l'Adour au cours de la saison 1997/1998. Cette campagne se déroule la nuit, pendant le flot, à 10 km en amont de la limite transversale de la mer, sur un secteur de 12 km, situé dans la zone de propagation de la marée.
Les densités de civelles sont estimées à partir du poids capturé dans des filets à mailles fines par unité de volume d'eau filtré dans différents secteurs (5 stations, 3 traits de tamis par station et 2 prélèvements par trait de tamis en surface et en profondeur). Entre novembre et mars, les arrivées de civelles forment une courbe en cloche avec un pic de migration en janvier. Le flux de civelles transite dans cette zone, en surface et en profondeur, mais préférentiellement en profondeur si l'intensité de la lumière nocturne (phase lunaire) est forte et la turbidité de l'eau faible. La situation lunaire et la turbidité modifient le comportement des individus ainsi que leur accessibilité à la pêcherie.
Compte tenu des observations effectuées, le schéma migratoire vertical de l'espèce peut être modélisé de la manière suivante : l'interaction entre la luminosité nocturne et la turbidité influence les déplacements de civelles dans la colonne d'eau en relation avec leur comportement lucifuge. Plus la lumière nocturne qui pénètre dans la colonne d'eau est importante et plus les civelles migrent en profondeur.
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