Dialogisme dans les "Lettres chinoises" (1739-1740) du marquis d’Argens

Benveniste (91) distingue le dialogue et la citation comme formes spécifiques de la communication humaine, ce qui permet à celle-ci de se constituer en langage. On remarque que le dialogue et la citation sous-tendent l’existence d’une autre personne, ce qui signifie que le langage lui-même implique...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Miao Li
Format: Article
Language:fra
Published: University of Alberta Libraries 2020-06-01
Series:Convergences Francophones
Subjects:
id doaj-8d0e1ce34e7f4feeab297b4f439d839f
record_format Article
spelling doaj-8d0e1ce34e7f4feeab297b4f439d839f2020-11-25T03:40:35ZfraUniversity of Alberta LibrariesConvergences Francophones2291-70122291-70122020-06-0162202810.29173/cf559Dialogisme dans les "Lettres chinoises" (1739-1740) du marquis d’ArgensMiao Li0Université de CalgaryBenveniste (91) distingue le dialogue et la citation comme formes spécifiques de la communication humaine, ce qui permet à celle-ci de se constituer en langage. On remarque que le dialogue et la citation sous-tendent l’existence d’une autre personne, ce qui signifie que le langage lui-même implique l’altérité. Quant à Bakhtine, il insiste sur le caractère inéluctablement polyphonique, dialogique, de tout discours: « tout énoncé, depuis la réplique d’un dialogue jusqu’au traité scientifique comporte un commencement absolu et une fin absolue marqués par la prise de parole de l’autre » (Amorim 83). Toute œuvre, à l’étape initiale et à l’étape de l’achèvement, tient compte du « type du destinataire » et de « la spécificité du rapport du locuteur à l’autre » (86). En effet, dans le roman épistolaire, les échanges entre destinateurs et destinataires sont des instances linguistiques communicatives qui confrontent directement le Moi et l’Autre. Qui plus est, le paratexte s’impose comme une autre forme de dialogue entre l’auteur et le lecteur pour mieux présenter cet Autre. À travers l’étude de diverses formes de dialogisme présentées dans les Lettres chinoises du marquis d’Argens, notre article vise à mettre en évidence les facteurs réunis pour que les personnages chinois et le savoir sur la Chine participent à la réévaluation des valeurs et de la réalité françaises du siècle des Lumières.marquis d'argentlettres chinoisesroman épistolaire
collection DOAJ
language fra
format Article
sources DOAJ
author Miao Li
spellingShingle Miao Li
Dialogisme dans les "Lettres chinoises" (1739-1740) du marquis d’Argens
Convergences Francophones
marquis d'argent
lettres chinoises
roman épistolaire
author_facet Miao Li
author_sort Miao Li
title Dialogisme dans les "Lettres chinoises" (1739-1740) du marquis d’Argens
title_short Dialogisme dans les "Lettres chinoises" (1739-1740) du marquis d’Argens
title_full Dialogisme dans les "Lettres chinoises" (1739-1740) du marquis d’Argens
title_fullStr Dialogisme dans les "Lettres chinoises" (1739-1740) du marquis d’Argens
title_full_unstemmed Dialogisme dans les "Lettres chinoises" (1739-1740) du marquis d’Argens
title_sort dialogisme dans les "lettres chinoises" (1739-1740) du marquis d’argens
publisher University of Alberta Libraries
series Convergences Francophones
issn 2291-7012
2291-7012
publishDate 2020-06-01
description Benveniste (91) distingue le dialogue et la citation comme formes spécifiques de la communication humaine, ce qui permet à celle-ci de se constituer en langage. On remarque que le dialogue et la citation sous-tendent l’existence d’une autre personne, ce qui signifie que le langage lui-même implique l’altérité. Quant à Bakhtine, il insiste sur le caractère inéluctablement polyphonique, dialogique, de tout discours: « tout énoncé, depuis la réplique d’un dialogue jusqu’au traité scientifique comporte un commencement absolu et une fin absolue marqués par la prise de parole de l’autre » (Amorim 83). Toute œuvre, à l’étape initiale et à l’étape de l’achèvement, tient compte du « type du destinataire » et de « la spécificité du rapport du locuteur à l’autre » (86). En effet, dans le roman épistolaire, les échanges entre destinateurs et destinataires sont des instances linguistiques communicatives qui confrontent directement le Moi et l’Autre. Qui plus est, le paratexte s’impose comme une autre forme de dialogue entre l’auteur et le lecteur pour mieux présenter cet Autre. À travers l’étude de diverses formes de dialogisme présentées dans les Lettres chinoises du marquis d’Argens, notre article vise à mettre en évidence les facteurs réunis pour que les personnages chinois et le savoir sur la Chine participent à la réévaluation des valeurs et de la réalité françaises du siècle des Lumières.
topic marquis d'argent
lettres chinoises
roman épistolaire
work_keys_str_mv AT miaoli dialogismedansleslettreschinoises17391740dumarquisdargens
_version_ 1724533931367202816