Summary: | L’ auteur essaie de montrer que la recherche concernant le public qui, dans l’ Empire byzantin et plus principalement durant la période médiobyzantine lisait (ou écoutait) les textes historiographiques, doit d’ abord examiner le statut social des lecteurs/auditeurs et ensuite la composition des textes eux-mêmes. D’ ailleurs, il est bien accepté aujourd’ hui que malgré les différences en ce qui concerne la forme et la narration entre l’ historiographie et la chronographie, il y a des nombreux éléments communs parmi eux tandis que les auteurs disposent souvent de la même formation intellectuelle. La répartition des lecteurs/auditeurs en trois catégories décrite d’ une manière admirative par Michel Psellos dans son éloge de Syméon Métaphraste (περιττοί, σπουδαῖοι, ἰδιῶται) est toujours valable mais il n’existe aucun élément digne d’ attention suggérant que les περιττοί lisaient les œuvres historiques qui correspondaient à leur (haut) niveau de culture – comme on croyait auparavant –, laissaint les autres textes, ‘inférieurs’ au point de vue stylistique, aux σπουδαῖοι et ἰδιῶται. Cependant à l’ époque en question il y a une catégorie spéciale de public qui lisait (ou écoutait) les textes historiques, indépendamment du niveau de culture; il s’agit de tous ceux auxquels étaient destinés les biographies des nouveaux « héros », composées en grand nombre au cours de la période macédonienne.
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