Summary: | Dans ses Poderes de la filología: dinámicas de una práctica académica del texto, Hans Ulrich Gumbrecht définit un fragment comme un objet que l’on peut identifier comme une partie d’une totalité plus grande sans que cela implique que cette partie soit comprise comme une métonymie de la totalité. Ce travail examinera la condition fragmentaire du Poema de Almería et du Carmen Campidoctoris, ainsi que la possibilité que ces œuvres puissent être considérées comme des fragments conformément à la conceptualisation de Gumbrecht. Cette analyse porte sur trois points : 1) peut-on prouver que ces panégyriques ont été composés de façon fragmentaire volontairement, et non par hasard 2) y a-t-il des éléments dans ces œuvres fragmentaires qui leur donnent plus ou moins de cohésion, et 3) ces poèmes fonctionnent-ils, dans l’analyse philologique, comme des métonymies de leurs totalités perdues respectives ou d’autres totalités ?
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