Conférence à la mémoire de Helene Hudson 2000 : Le rôle décisionnel chez les patients hospitalisés gravement malades en fin de vie : la perspective du patient et celle du soignant

Les décisions concernant la mise en œuvre ou non de traitements de survie sont complexes et le deviennent toujours davantage à mesure que la médecine est de plus en plus capable de prolonger la vie en faisant appel à des technologies et des soins de pointe. Cette étude avait pour objectifs : (1) de...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Joan E. Tranmer, D. Heyland
Format: Article
Language:English
Published: Pappin Communications 2001-01-01
Series:Canadian Oncology Nursing Journal
Online Access:http://www.canadianoncologynursingjournal.com/index.php/conj/article/view/432/433
Description
Summary:Les décisions concernant la mise en œuvre ou non de traitements de survie sont complexes et le deviennent toujours davantage à mesure que la médecine est de plus en plus capable de prolonger la vie en faisant appel à des technologies et des soins de pointe. Cette étude avait pour objectifs : (1) de déterminer les préférences des patients hospitalisés gravement malades en matière de rôle décisionnel lié à l'utilisation de traitements de survie, (2) de déterminer si les soignants connaissaient les préférences de leurs patients. Cette étude pilote prospective et descriptive s'est déroulée dans un hôpital d'enseignement de l'Ontario. Cent dix-sept adultes gravement malades et hospitalisés à la suite de cancer et d'autres maladies ont participé à une entrevue structurée. Cinquante-trois infirmières et 63 médecins qui étaient chargés des soins aux répondants ont également participé à l'étude. On posait des questions semblabes aux patients et aux soignants sur les discussions relatives à la fin de vie et sur leur préférence quant à la responsabilité décisionnelle visant les traitements de survie. La plupart des patients (n=89, 77 %) avaient déjà réfléchi à des questions relatives à la fin de vie et étaient prêts à en discuter avec leurs médecins et infirmières, mais ils étaient peu nombreux (n=37, 37 %) à signaler de telles discussions. En ce qui concerne le rôle décisionnel, les préférences variaient, la majorité des reepondants indiquant une préférence pour un partage de la prise de décision (n=80, 80%) tandis que l'on n'observait aucune différence entre les réponses des patients atteints de cancer et les autres. En général, ni les médecins ni les infirmières n'étaient au courant des préférences de leurs patients en la matière, out étaient dans l'impossibilité de les déterminer correctement. Les résultats de cette étude montrent que les patients hospitalisés gravement malades ont réfléchi aux soins en fin de vie et qu'ils sont prêts à en discuter avec leurs soignants, mais que, dans bien des cas, ces discussions n'ont jamais lieu.
ISSN:2368-8076