Summary: | Toute représentation intentionnelle de l'organisation sociale et des processus informationnels qui la tissent repose sur quelques prémisses épistémologiques et paradigmatiques qu'il importe d'expliciter dès lors que l'on se propose de "bien conduire sa raison dans les affaires humaines".
Le climat intellectuel dans lequel se sont développés les modèles de l'Entreprise depuis deux siècles postulait une épistémologie réductionniste et positiviste justifiant le paradigme énergétique; lequel invitait à représenter les organisations sociales par une physique sociale dérivée de la physique de la matière.
On souligne les sévères limitations de cette problématique dès lors que les entreprises ont projet de se représenter dans leur complexité telle qu'elles la perçoivent. On propose de formuler, dans le référentiel aujourd'hui assuré d'une épistémologie constructiviste, un paradigme permettant de rendre compte de la correspondance information-organisation dont on postule qu'elle peut être constitutive de représentations "riches" de l'entreprise complexe : le paradigme inforgétique.
Cette mise en forme est aujourd'hui suffisamment explicitée et argumentée pour libérer la modélisation de l'organisation sociale des contraintes réductrices qu'impose nécessairement le paradigme énergétique.
On procède alors à un exercice d'ingénierie» inforgétique» appliquée à la représentation de l'entreprise-organisation ; on dégage ainsi dix propositions susceptibles de guider les diagnostics de conception et de gestion technologiques et organisationnels des systèmes d'opération, d'information et de décision des entreprises.
|