Summary: | En s’appuyant sur une expérience de traducteur et d’historien, l’auteur aborde la spécificité des concepts en sciences humaines et donc de leur traduction ou reformulation. À l’aide de métaconcepts descriptifs (troncation cognitive, effet de seuil), il montre qu’elle s’y accompagne tout à la fois de pertes et de gains d’information. Sans nier l’intérêt des analyses culturalistes, il propose donc une approche plus historique et formelle, qui abandonne le topos de l’équivalence entre un original et sa copie pour lui substituer une conception métadiscursive des mécanismes de reformulation. L’analyse souligne simultanément l’ambiguïté de la notion de «traduction», illustrée entre autres par la notion quinienne de traduction radicale.
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