Parole de l’imaginaire, imaginaire de la parole dans N’oublie pas de te laver les dents de Philippe Corentin
Alors que dans Pipioli la terreur (2006), Corentin dramatisait sa création, dans N’oublie pas de te laver les dents (2009), il dramatise l’acte de réception. Réfléchissant sur la frontière séparant le réel de la fiction, l’auteur met en scène des personnages qui deviennent lecteurs puis auteurs de l...
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Association Française de Recherche sur les Livres et les Objets Culturels de l’Enfance (AFRELOCE)
2013-09-01
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Alors que dans Pipioli la terreur (2006), Corentin dramatisait sa création, dans N’oublie pas de te laver les dents (2009), il dramatise l’acte de réception. Réfléchissant sur la frontière séparant le réel de la fiction, l’auteur met en scène des personnages qui deviennent lecteurs puis auteurs de leur propre histoire. En choisissant de raconter des vies, en jouant des points de vue, en multipliant les voix, la littérature de jeunesse peut devenir un formidable lieu d’expérimentation. C’est la matière même des voix mises en scène dans l’album, leur tessiture ou leur vibration qui donne à entendre quelque chose de l’expérience intérieure. Dans N’oublie pas de te laver les dents Corentin abandonne sa voix de conteur pour une exploration stéréophonique de l’existence. L’auteur devient metteur en voix : il fait entendre le ton qui accompagne la parole, secret d’une diction, geste imperceptible, légère accentuation, signifiance oblique. |
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