Summary: | Dans cet article, nous abordons le phénomène du figement sous un angle cognitif. En décrivant des expressions figées "Adj comme SN", nous découvrons le lien implicatif entre l'expression figée et ce que nous appelons l' « idée figée », en nous appuyant sur le processus d'analyse sur ces parangons de nature analogique et inférentielle. Nous remarquons de prime abord l'absence d'une définition fine du figement cognitif qui devrait englober toutes les notions stéréotypiques et doxales; nous montrons également qu'il y a réellement un hiatus entre les deux volets du figement, linguistique et cognitif ; la preuve en est que les stéréotypes et les préjugés n'ont pas besoin de la langue pour être véhiculés chez les locuteurs. Nous constatons aussi que dans "Adj comme SN", la fonction linguistique d'intensification est imposée par la langue et que le syntagme nominal pourrait correspondre à l’idée figée, il n'est alors plus question de langue. Nous proposons en revanche une catégorisation et un classement de la séquence "Adj comme SN". Pour faire émerger les deux volets du figement, nous recourons au défigement. En défigeant ce qui est figé auparavant, le locuteur présuppose le figement. Et le processus du défigement nous permet de distinguer ses deux fonctions et de révéler les effets stylistiques et les intentions du locuteur pour aboutir à une valeur heuristique de notre problématique.
|