Cet article essaie de montrer comment certaines figures du féminin dans l’oeuvre de Walter Benjamin ébauchent une critique de la morale établie et remet en question les modèles en vigueur du « féminin » et du « masculin ». L’analyse benjaminienne du roman des   Affinités électives de Goethe illustr...

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Bibliographic Details
Main Author: Jeanne-Marie Gagnebin
Format: Article
Language:English
Published: Universidade Federal de Ouro Preto 2020-09-01
Series:Artefilosofia
Online Access:https://www.periodicos.ufop.br/raf/article/view/4456
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spelling doaj-71079ff2e58a40a586d7d823d87eaecf2021-06-22T13:24:20ZengUniversidade Federal de Ouro Preto Artefilosofia1809-82742526-78922020-09-011529Jeanne-Marie Gagnebin Cet article essaie de montrer comment certaines figures du féminin dans l’oeuvre de Walter Benjamin ébauchent une critique de la morale établie et remet en question les modèles en vigueur du « féminin » et du « masculin ». L’analyse benjaminienne du roman des   Affinités électives de Goethe illustre cette thèse par l’opposition stucturante entre les quatre personnages principaux du roman, exemples de bienséance et d’obéissance aux conventions bourgeoises, et le jeune couple de la « nouvelle », placée au centre du roman, qui préfère risquer la mort à vivre selon des paradigmes imposés. Derrière cette interprétation se dessine l’opposition majeure, dans les écrits de jeunesse de Benjamin, entre le domaine du mythique et celui de l’historique - celui-ci étant non seulement le fruit d’un choix aléatoire mais aussi l’espace des décisions humaines avec tous les risques qu’elles comportent. https://www.periodicos.ufop.br/raf/article/view/4456
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publisher Universidade Federal de Ouro Preto
series Artefilosofia
issn 1809-8274
2526-7892
publishDate 2020-09-01
description Cet article essaie de montrer comment certaines figures du féminin dans l’oeuvre de Walter Benjamin ébauchent une critique de la morale établie et remet en question les modèles en vigueur du « féminin » et du « masculin ». L’analyse benjaminienne du roman des   Affinités électives de Goethe illustre cette thèse par l’opposition stucturante entre les quatre personnages principaux du roman, exemples de bienséance et d’obéissance aux conventions bourgeoises, et le jeune couple de la « nouvelle », placée au centre du roman, qui préfère risquer la mort à vivre selon des paradigmes imposés. Derrière cette interprétation se dessine l’opposition majeure, dans les écrits de jeunesse de Benjamin, entre le domaine du mythique et celui de l’historique - celui-ci étant non seulement le fruit d’un choix aléatoire mais aussi l’espace des décisions humaines avec tous les risques qu’elles comportent.
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