Opera and british nationalism, 1700-1711

L’opéra italien chanté de bout en bout apparut pour la première fois en Grande-Bretagne en 1705 et rencontra rapidement des détracteurs du fait de son caractère prétendument irrationnel, sensuel, efféminé, et de la menace qu’il constituait pour le théâtre anglais. Cette étude analyse le discours des...

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Bibliographic Details
Main Author: Thomas McGeary
Format: Article
Language:English
Published: Maison de la Recherche en Sciences Humaines 2006-06-01
Series:Revue LISA
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/lisa/2067
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description L’opéra italien chanté de bout en bout apparut pour la première fois en Grande-Bretagne en 1705 et rencontra rapidement des détracteurs du fait de son caractère prétendument irrationnel, sensuel, efféminé, et de la menace qu’il constituait pour le théâtre anglais. Cette étude analyse le discours des premiers critiques de l’opéra, Richard Steele, John Dennis et le Comte de Shaftesbury, et suggère la possibilité d’inscrire leur polémique contre l’opéra dans la tradition de l’humanisme citoyen et du républicanisme classique. Ces écrivains ont utilisé la confrontation avec cet « Autre » étranger comme moyen de définir et valoriser, en créant un système d’oppositions binaires, les vertus qu’on s’accordait à considérer comme constitutive de l’identité politique, religieuse et sociale de la Grande-Bretagne. Ils semblent qu’ils aient imaginé ce royaume comme ce que Benedict Anderson a appelé « une communauté politique imaginée ». Le royaume, impliqué dans une guerre continentale avec la France, était à un « moment machiavélien » de son histoire, quand sa survie était compromise par l’influence néfaste de cette forme d’art étrangère.
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