La spatio-temporalité de la maquette constructiviste : Pourquoi une si longue cohabitation avec le réalisme stalinien ?

La production industrielle, invoquée par les constructivistes, n'est jamais réellement dévoilée, les objets interviennent en termes de propagande ou sont fétichisés, ils ne sont jamais fonctionnels, les machines sont figées et vues de l'extérieur, si le mouvement est suggéré par la forme,...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Michel Porchet
Format: Article
Language:fra
Published: MSH Paris Nord 2008-06-01
Series:Appareil
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/appareil/507
Description
Summary:La production industrielle, invoquée par les constructivistes, n'est jamais réellement dévoilée, les objets interviennent en termes de propagande ou sont fétichisés, ils ne sont jamais fonctionnels, les machines sont figées et vues de l'extérieur, si le mouvement est suggéré par la forme, il est de fait impossible. Les lois de la physique s'effacent derrière l'enthousiasme productiviste. Ce sont la communication industrielle, le design, les lieux de productions médiatiques (presse, radio, cinéma), les projets de pavillons de foires et expositions qui inspirent et cadrent leurs œuvres. Les industries culturelles pointent le nez. Le développement technique est perçu comme le moteur d'un progrès objectivement émancipateur, source de tous les malentendus qui permettent d'admirer tout à la fois l'industrie américaine et la révolution d'octobre. L'art de la maquette développé par les constructivistes survivra à la condamnation des avant-gardes par le pouvoir soviétique et cœxistera avec le réalisme socialiste de l'art officiel au moins jusqu'à la deuxième guerre mondiale.
ISSN:2101-0714