« Se pourvoir d’armes propres » : Machiavel, les « péchés des princes » et comment les racheter

Dans les textes de Machiavel, la question de la guerre est souvent l’horizon même de la question de la politique. La politique et la guerre y sont en permanence mêlées, souvent indissociables ; cela dans les relations que les États établissent entre eux, mais aussi à l’intérieur même des États, des...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Jean-Claude Zancarini
Format: Article
Language:fra
Published: École Normale Supérieure de Lyon 2009-04-01
Series:Astérion
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/asterion/1475
Description
Summary:Dans les textes de Machiavel, la question de la guerre est souvent l’horizon même de la question de la politique. La politique et la guerre y sont en permanence mêlées, souvent indissociables ; cela dans les relations que les États établissent entre eux, mais aussi à l’intérieur même des États, des provinces et des cités. Il ne s’agit pas ici de couvrir l’ensemble de ce champ des liens entre la politique et la guerre, tâche impossible à mener dans le cadre d’un article, mais seulement de traiter un des aspects de cette question : il s’agira de voir comment la polémique de Machiavel contre les armes mercenaires et auxiliaires et en faveur des « armes propres » est un des axes structurants de l’ensemble de l’œuvre, un des éléments qui donnent sens aux textes. L’erreur consistant à ne pas avoir compris l’importance des « armes propres » et le rôle déterminant de l’infanterie est un des « péchés des princes » de l’époque des guerres d’Italie ; dans l’écriture des textes de Machiavel on ressent un effort constant pour faire comprendre comment on pourrait racheter, « rédimer » (redimere), ces péchés. C’est cet effort que cet article tente de mettre en évidence.
ISSN:1762-6110