« Grândola Vila Morena » : l’hymne de la contestation portugaise
Écrite et enregistrée en 1971 par l’artiste engagé José Afonso (Zeca Afonso) en hommage à la « Sociedade Musical Fraternidade Operária Grandolense » (Société musicale Fraternité ouvrière de Grândola — petite ville agricole de l’Alentejo au Sud du Portugal), la chanson « Grândola Vila Morena » est de...
Main Author: | |
---|---|
Format: | Article |
Language: | fra |
Published: |
Presses universitaires de la méditerranée
2013-12-01
|
Series: | Lengas |
Subjects: | |
Online Access: | http://journals.openedition.org/lengas/307 |
id |
doaj-5d078b87a8c54e4da02686725f5894e6 |
---|---|
record_format |
Article |
spelling |
doaj-5d078b87a8c54e4da02686725f5894e62021-07-08T16:45:08ZfraPresses universitaires de la méditerranéeLengas2271-57032013-12-017410.4000/lengas.307« Grândola Vila Morena » : l’hymne de la contestation portugaiseMarie-Noëlle CicciaÉcrite et enregistrée en 1971 par l’artiste engagé José Afonso (Zeca Afonso) en hommage à la « Sociedade Musical Fraternidade Operária Grandolense » (Société musicale Fraternité ouvrière de Grândola — petite ville agricole de l’Alentejo au Sud du Portugal), la chanson « Grândola Vila Morena » est devenue un chant à la fois politique et fortement identitaire, symbole de la contestation du pouvoir, dès lors qu’elle a été choisie par les militaires comme signal de la révolte contre le régime salazariste l’Estado Novo, et diffusée à la Radio Renascença de Lisbonne dans la nuit du 24 au 25 avril 1974. Mais, contrairement à « E depois do Adeus » (Et après l’adieu) qui fut en réalité la première des deux chansons diffusées ce soir-là pour servir de mot d’ordre de marche au MFA (Mouvement des Forces Armées) son impact ne s’est pas restreint à l’immédiate post-révolution. Bien au contraire, outre qu’elle est, depuis, régulièrement entonnée dans certaines manifestations politiques (le premier mai, par exemple), elle a trouvé dans l’actualité portugaise du début de l’année 2013 un regain de force contestataire contre le gouvernement de Manuel Passos Coelho, accusé d’appliquer une politique d’austérité trop stricte, dictée par Bruxelles. Dans cette étude, il s’agira dans un premier temps de nous interroger sur les caractéristiques de cette chanson qui, bien plus qu’une autre, a marqué la mémoire de l’auditeur. Ces premières conclusions éclaireront dans un second temps, la fortune postrévolutionnaire d’un air qui rythme l’histoire contemporaine du Portugal depuis 40 ans, tout particulièrement dans les moments de crise non seulement économique mais aussi sociale et identitaire.http://journals.openedition.org/lengas/307Portuguese songs25th April 1974Carnation RevolutionGrândola Vila MorenaJosé Afonsoprotest |
collection |
DOAJ |
language |
fra |
format |
Article |
sources |
DOAJ |
author |
Marie-Noëlle Ciccia |
spellingShingle |
Marie-Noëlle Ciccia « Grândola Vila Morena » : l’hymne de la contestation portugaise Lengas Portuguese songs 25th April 1974 Carnation Revolution Grândola Vila Morena José Afonso protest |
author_facet |
Marie-Noëlle Ciccia |
author_sort |
Marie-Noëlle Ciccia |
title |
« Grândola Vila Morena » : l’hymne de la contestation portugaise |
title_short |
« Grândola Vila Morena » : l’hymne de la contestation portugaise |
title_full |
« Grândola Vila Morena » : l’hymne de la contestation portugaise |
title_fullStr |
« Grândola Vila Morena » : l’hymne de la contestation portugaise |
title_full_unstemmed |
« Grândola Vila Morena » : l’hymne de la contestation portugaise |
title_sort |
« grândola vila morena » : l’hymne de la contestation portugaise |
publisher |
Presses universitaires de la méditerranée |
series |
Lengas |
issn |
2271-5703 |
publishDate |
2013-12-01 |
description |
Écrite et enregistrée en 1971 par l’artiste engagé José Afonso (Zeca Afonso) en hommage à la « Sociedade Musical Fraternidade Operária Grandolense » (Société musicale Fraternité ouvrière de Grândola — petite ville agricole de l’Alentejo au Sud du Portugal), la chanson « Grândola Vila Morena » est devenue un chant à la fois politique et fortement identitaire, symbole de la contestation du pouvoir, dès lors qu’elle a été choisie par les militaires comme signal de la révolte contre le régime salazariste l’Estado Novo, et diffusée à la Radio Renascença de Lisbonne dans la nuit du 24 au 25 avril 1974. Mais, contrairement à « E depois do Adeus » (Et après l’adieu) qui fut en réalité la première des deux chansons diffusées ce soir-là pour servir de mot d’ordre de marche au MFA (Mouvement des Forces Armées) son impact ne s’est pas restreint à l’immédiate post-révolution. Bien au contraire, outre qu’elle est, depuis, régulièrement entonnée dans certaines manifestations politiques (le premier mai, par exemple), elle a trouvé dans l’actualité portugaise du début de l’année 2013 un regain de force contestataire contre le gouvernement de Manuel Passos Coelho, accusé d’appliquer une politique d’austérité trop stricte, dictée par Bruxelles. Dans cette étude, il s’agira dans un premier temps de nous interroger sur les caractéristiques de cette chanson qui, bien plus qu’une autre, a marqué la mémoire de l’auditeur. Ces premières conclusions éclaireront dans un second temps, la fortune postrévolutionnaire d’un air qui rythme l’histoire contemporaine du Portugal depuis 40 ans, tout particulièrement dans les moments de crise non seulement économique mais aussi sociale et identitaire. |
topic |
Portuguese songs 25th April 1974 Carnation Revolution Grândola Vila Morena José Afonso protest |
url |
http://journals.openedition.org/lengas/307 |
work_keys_str_mv |
AT marienoelleciccia grandolavilamorenalhymnedelacontestationportugaise |
_version_ |
1721312766067736576 |