Stratégies de requête dans un bureau de tabac et dans son équivalent finlandais R-kioski

Cet article examine les façons dont les requêtes sont produites dans deux langues-cultures différentes, le français et le finnois. Plus spécifiquement, l’étude se concentre sur les requêtes verbales et non-verbales dans un bureau de tabac français et dans son équivalent finlandais, R-kioski. Il s’ag...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Holttinen Tuuli
Format: Article
Language:English
Published: EDP Sciences 2016-01-01
Series:SHS Web of Conferences
Online Access:http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20162702007
Description
Summary:Cet article examine les façons dont les requêtes sont produites dans deux langues-cultures différentes, le français et le finnois. Plus spécifiquement, l’étude se concentre sur les requêtes verbales et non-verbales dans un bureau de tabac français et dans son équivalent finlandais, R-kioski. Il s’agit donc d’interactions commerciales quotidiennes dans deux magasins où une partie des produits sont en libre-service tandis que d’autres produits doivent être demandés au buraliste. L’objectif de cette étude est de trouver les principales différences existant entre les corpus français et finnois. Les données consistent en des enregistrements authentiques et leurs transcriptions (au total 101 situations de service françaises et 84 situations de service finnoises). Notre méthodologie s’inspire aussi bien de l’analyse conversationnelle que de la pragmatique comparée. Les requêtes verbales sont analysées selon leur stratégie, leur perspective et leur modification interne. L’étude montre que, de manière générale, les stratégies de requête sont assez similaires dans les deux corpus bien que la distribution des éléments étudiés y varie. Dans les deux cas, les requêtes verbales sont plus courantes que les requêtes non-verbales et la stratégie la plus employée est la tournure sans verbe (p. ex. « le Figaro s’il vous plaît »). L’analyse fait émerger trois différences principales : (1) en français, les affirmations d’un désir (p. ex. « je voudrais des enveloppes ») sont assez courantes tandis qu’en finnois cette stratégie n’apparaît pas ; (2) en finnois, la perspective impersonnelle est plus employée qu’en français et (3) le français utilise nettement plus de modificateurs internes que le finnois.
ISSN:2261-2424