Summary: | Isabelle de Charrière (1740-1805) montre dans ses romans épistolaires, pour le contenu comme pour la forme et le style, une préoccupation constante avec la séparation, l’absence et le manque. Ici les Lettres écrites de Lausanne vont nous retenir plus spécifiquement suivant cette perspective. Marguerite Yourcenar (1903-1987) trace partout dans son œuvre les lignes d’un désir qui ne cesse de s’épuiser dans ses pertes et ses failles. C’est plus particulièrement la nouvelle Anna, Soror, histoire d’inceste sur fond de décor baroque, qui exhibe les traces de l’étrangeté familière colorant l’élan fictionnel. Les deux écrivaines se croisent dans un semblable liage scriptural.
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