Théories de la fréquence linguistique et interprétations des faits quantitatifs en sémantique

L'intérêt pour les phénomènes de fréquence dans la modélisation sémantique a crû particulièrement avec les modèles dits « usage-based » développés en linguistique cognitive. Dans ces modèles, les signes linguistiques sont le résultat d'une habituation et d'une conventionnalisation qui...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Loiseau Sylvain
Format: Article
Language:English
Published: EDP Sciences 2012-07-01
Series:SHS Web of Conferences
Online Access:http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20120100332
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spelling doaj-53dceee394f640bf8eba8b11cd1816a92021-02-02T03:51:07ZengEDP SciencesSHS Web of Conferences2261-24242012-07-0111861187510.1051/shsconf/20120100332Théories de la fréquence linguistique et interprétations des faits quantitatifs en sémantiqueLoiseau SylvainL'intérêt pour les phénomènes de fréquence dans la modélisation sémantique a crû particulièrement avec les modèles dits « usage-based » développés en linguistique cognitive. Dans ces modèles, les signes linguistiques sont le résultat d'une habituation et d'une conventionnalisation qui prend ses racines dans la répétition de l'usage. À partir de cette modélisation, plusieurs travaux ont visé à développer de nouvelles méthodes de description utilisant l'observation, en corpus, des fréquences. On passe alors d'une fréquence théorique et abstraite – même si elle est censée être garante d'une certaine empiricité – à une fréquence mesurée au moyen de méthodes quantitatives. Plusieurs auteurs ont souligné la difficulté d'« opérationaliser » cette fréquence. Ils ont souligné la nécessité de prendre en compte des phénomènes textuels. Dans cette article, je propose d'ajouter une contribution à la démonstration de la nécessité de prendre en compte les normes textuelles dans l'utilisation des faits de fréquence pour la modélisation sémantique. L'expérience proposée permet de montrer que les phénomènes de fréquence peuvent être utilisés pour distinguer des emplois d'un même mot entre le début et la fin de textes relevant d'un même genre. Ces résultats plaident, avec d'autres, pour une prise en compte des phénomènes textuels dans l'utilisation de données quantitatives pour la description sémantique. Ils plaident également pour une certaine prudence dans la tentation de considérer la fréquence comme un phénomène interprétable en termes causalistes et univoques plutôt que relevant de procédures interprétatives. http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20120100332
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description L'intérêt pour les phénomènes de fréquence dans la modélisation sémantique a crû particulièrement avec les modèles dits « usage-based » développés en linguistique cognitive. Dans ces modèles, les signes linguistiques sont le résultat d'une habituation et d'une conventionnalisation qui prend ses racines dans la répétition de l'usage. À partir de cette modélisation, plusieurs travaux ont visé à développer de nouvelles méthodes de description utilisant l'observation, en corpus, des fréquences. On passe alors d'une fréquence théorique et abstraite – même si elle est censée être garante d'une certaine empiricité – à une fréquence mesurée au moyen de méthodes quantitatives. Plusieurs auteurs ont souligné la difficulté d'« opérationaliser » cette fréquence. Ils ont souligné la nécessité de prendre en compte des phénomènes textuels. Dans cette article, je propose d'ajouter une contribution à la démonstration de la nécessité de prendre en compte les normes textuelles dans l'utilisation des faits de fréquence pour la modélisation sémantique. L'expérience proposée permet de montrer que les phénomènes de fréquence peuvent être utilisés pour distinguer des emplois d'un même mot entre le début et la fin de textes relevant d'un même genre. Ces résultats plaident, avec d'autres, pour une prise en compte des phénomènes textuels dans l'utilisation de données quantitatives pour la description sémantique. Ils plaident également pour une certaine prudence dans la tentation de considérer la fréquence comme un phénomène interprétable en termes causalistes et univoques plutôt que relevant de procédures interprétatives.
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