Empirisme ou une philosophie pour l’Âme ?

Dans l’œuvre de Carl Gustav Jung le terme « philosophie » est employé de manière ambivalente : d’une part, en déclarant que ses buts et ses méthodes sont seulement d’ordre clinique et scientifique, il veut prendre ses distances d’avec toute philosophie ; d’autre part, dans plusieurs essais, il utili...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Romano Màdera
Format: Article
Language:deu
Published: Presses universitaires de Strasbourg 2014-02-01
Series:Recherches Germaniques
Online Access:http://journals.openedition.org/rg/1668
Description
Summary:Dans l’œuvre de Carl Gustav Jung le terme « philosophie » est employé de manière ambivalente : d’une part, en déclarant que ses buts et ses méthodes sont seulement d’ordre clinique et scientifique, il veut prendre ses distances d’avec toute philosophie ; d’autre part, dans plusieurs essais, il utilise le mot « philosophie » dans le sens propre aux philosophes antiques, tel un synonyme de sagesse qui devrait être recherchée et pratiquée dans la vie quotidienne. Dans ce dernier sens, Jung conçoit la philosophie antique de manière très semblable à ce que fit Pierre Hadot (1922-2010) lorsqu’il fit observer que les exercices spirituels, et la manière de vivre qui en résulte, représentent l’essence propre de la philosophie antique. Dans ce croisement entre l’héritage jungien et le travail de Pierre Hadot, s’engendre la proposition de l’auteur de cet article, celle qu’il désigne comme « analyse biographique à orientation philosophique ». Dans ce cadre, la position analytique est reformulée en tant que développement professionnel d’une vocation existentielle à la recherche d’un style de vie façonné par une tension constante à transcender l’ego comme épicentre, tant vers les autres que vers le monde, ouvrant ainsi à une quête de la vérité et de l’authenticité.
ISSN:0399-1989
2649-860X