Summary: | Le 3 mars 1792 Le maire d’Etampes Simonneau est tué sur le marché aux grains alors qu’il refusait les taxation sur le prix des grains. Alors que l’Assemblée nationale en fait un martyr de la loi, le curé Dolivier et quarante citoyens de la région d’Etampes l’accusent d’avoir provoquer ces funestes événements en refusant l’apaisement des rumeurs, en faisant un usage provocateur de la loi martiale, en spéculant sur les prix. Ils rédigent une pétition qui décrit l’indignité de la condition paysanne, l’effroi provoqué par la répression. Se dessine alors un partage du sensible où ceux qui sont sensibles au corps meurtri de Simonneau s’opposent à ceux qui déclarent leur compassion pour les meurtriers et leurs voisins. La sensibilité au corps souffrant acquière ainsi une dimension proprement politique.
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