Entre Gênes et Barcelone. Les ports français du Languedoc: Guerre, commerce et piraterie (1380-1450 environ)
Pendant les XIVe et XVe siècles, les attaques des pirates ont, dans toute la Méditerranée occidentale, gravement compromis la sécurité des transports maritimes. A cela s'est ajouté, au cours de longues années et particulièrement à partir de 1420 environ, la guerre entre Catalans et Genois. La...
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Consejo Superior de Investigaciones Científicas
1994-12-01
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Series: | Anuario de Estudios Medievales |
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doaj-3b8030572c014c399cf9daf9765581142021-05-05T09:09:34ZcatConsejo Superior de Investigaciones CientíficasAnuario de Estudios Medievales0066-50611988-42301994-12-012450953810.3989/aem.1994.v24.988972Entre Gênes et Barcelone. Les ports français du Languedoc: Guerre, commerce et piraterie (1380-1450 environ)Jacques Heers0Université de Paris-Sorbonne Paris IVPendant les XIVe et XVe siècles, les attaques des pirates ont, dans toute la Méditerranée occidentale, gravement compromis la sécurité des transports maritimes. A cela s'est ajouté, au cours de longues années et particulièrement à partir de 1420 environ, la guerre entre Catalans et Genois. La façade maritime "française", c'est-a-dire les ports du Languedoc, entre Narbonne et Aigues-Mortes, n'était pas à l'abri de toutes les attaques; mais elle a, tout de même, bénéficié d'une situation relativement privilégiée et d'une certaine sécurité. Ceci est encore favorisé par la politique royale qui cherchait à développer les activités maritimes de ce littoral. Les exportations de produits naturels, principalement les grains, tenaient, dans ces trafics, une place importante. Mais, de plus, la région offrait la possibilité d'importantes relations par voie de terre, grâce à la route relativement aisée qui mettait en relations Avignon d'une part et Barcelone de l'autre. Au temps de la papauté d'Avignon tout d'abord, et même plus tard, Montpellier devint ainsi une place de transit pour les affaires, commerce et finance, entre Avignon et la Catalogne. D'importantes sociétés florentines étaient intéressées dans ces échanges. Enfin, Nîmes, Montpellier et Narbonne étaient les débouchés très actifs des routes venant du Nord, soit de Bourgogne, soit du royaume de France. Aigues-Mortes devint alors, avec la muda de Venise, un des grands ports internationaux de la Méditerranée, mais toujours soumis aux mauvais hasards des conflits politiques et de l’insécurité des mers.http://estudiosmedievales.revistas.csic.es/index.php/estudiosmedievales/article/view/988 |
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Pendant les XIVe et XVe siècles, les attaques des pirates ont, dans toute la Méditerranée occidentale, gravement compromis la sécurité des transports maritimes. A cela s'est ajouté, au cours de longues années et particulièrement à partir de 1420 environ, la guerre entre Catalans et Genois. La façade maritime "française", c'est-a-dire les ports du Languedoc, entre Narbonne et Aigues-Mortes, n'était pas à l'abri de toutes les attaques; mais elle a, tout de même, bénéficié d'une situation relativement privilégiée et d'une certaine sécurité. Ceci est encore favorisé par la politique royale qui cherchait à développer les activités maritimes de ce littoral. Les exportations de produits naturels, principalement les grains, tenaient, dans ces trafics, une place importante. Mais, de plus, la région offrait la possibilité d'importantes relations par voie de terre, grâce à la route relativement aisée qui mettait en relations Avignon d'une part et Barcelone de l'autre. Au temps de la papauté d'Avignon tout d'abord, et même plus tard, Montpellier devint ainsi une place de transit pour les affaires, commerce et finance, entre Avignon et la Catalogne. D'importantes sociétés florentines étaient intéressées dans ces échanges. Enfin, Nîmes, Montpellier et Narbonne étaient les débouchés très actifs des routes venant du Nord, soit de Bourgogne, soit du royaume de France. Aigues-Mortes devint alors, avec la muda de Venise, un des grands ports internationaux de la Méditerranée, mais toujours soumis aux mauvais hasards des conflits politiques et de l’insécurité des mers. |
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